Casablanca et Marrakech bientôt à sec

Stress hydrique

Khalid Darfaf

Le stress hydrique constitue aujourd’hui une véritable menace pour l’approvisionnement des villes du Royaume en eau potable.  D’ailleurs,  les régions de Casablanca-Settat  et de  Marrakech sont les plus touchées, comme l’a indiqué Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’eau, lors du symposium de l’eau, tenu mercredi à la métropole et placé sous le thème « efficacité et sécurité hydriques au Maroc : Tous responsables ! ».

Le chef de département de tutelle a souligné dans ce sens  que la situation est difficile et requiert la mise en place d’une stratégie à long terme.  D’ailleurs, a-t-il expliqué, que la Cité ocre a enregistré un énorme gaspillage d’eau à cause de l’état des canaux. 

Parer à une telle situation, le responsable gouvernemental a mis en avant les efforts déployés par l’Etat et qui s’inscrivent dans la feuille de route tracée par SM le Roi Mohammed VI. Ainsi, il a déclaré, qu’environ 16 grands barrages sont en cours de construction dans le dessein d’atteindre une capacité de stockage s’élevant à 24 milliards de m3. Abondant dans le même ordre d’idées, Nizar Baraka a rappelé l’option du traitement des eaux usées dont le gouvernement étudie toutes les possibilités pour sa mise en place.                                 

 Au niveau de la ville de Casablanca, l’ancien ministre des finances a affirmé que le gouvernement entreprendra incessamment un grand projet consacré au dessalement de  m3 d’eau et ce conformément au programme  2020-2027. En sus de cela, s’ajoute « le transfert de l’eau du barrage de garde au niveau du bassin de Sebou vers le bassin de Bouregreg au niveau du barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah, compte tenu de la capacité de stockage du barrage Al Massira, qui dépasse à peine 3%. », a-t-il noté en substance.

Eliminer les mauvais processus

Il faut dire que la lutte contre le stress hydrique impose, avant tout, la mise en place d’une politique publique intégrée contenant des objectifs SMART. Autrement dit, toute politique, quelle qu’elle soit, ne pourrait être implémentée sans la prise en considération de certains paramètres indispensables. Outre la nécessité d’une implication collective de tous les acteurs, (départements gouvernementaux, institutions publiques  privées, et citoyens), cette politique doit s’atteler à éliminer les mauvais processus en procédant à rationaliser considérablement la consommation de l’eau dans le monde agricole. D’ailleurs, une étude établie par le HCP en 2022 a révélé que l’agriculture marocaine pèse 87% de la consommation directe annuelle en eau. 

A cet égard, le ministre de l’Equipement et de l’eau a étalé les mesures prises par le gouvernement, notamment celles de limiter la subvention aux cultures qui consomment d’importantes quantités d’eau  et l’investissement dans l’irrigation au goutte-à-goutte, entre autres.

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