Les 5 clubs représentant le Maroc en compétitions africaines de football continuent tous ensemble malgré l’élimination de l’Ittihad Riadi de Tanger en Ligue des Champions. L’IRT qui a quitté la compétition sur une petite victoire n’a pas pu faire mieux que le Wydad Casablanca qui s’est qualifié à la phase de poules malgré sa lourde défaite devant Jaraaf Dakar (3-1) après sa victoire à Casablanca (2-0).
Mais l’IRT doit s’estimer heureux d’être éliminé à ce stade de la compétition, ce qui lui permet d’être repêché en Coupe de la CAF pour accompagner le Hassania Agadir qui est également qualifié malgré sa défaite (1-0) dans le terrain de Génération Foot du Sénégal, le HUSA étant vainqueur (2-0) au match « aller ». Ce qui porte le nombre des clubs marocains en Coupe de la CAF à 4 en compagnie de la Renaissance Berkane double vainqueur de l’Ittihad Tripoli (3-0 en aller/1-0 au retour) et du Raja qui avait réalisé le score large de (5-0) à Casablanca mais qui a préféré aligner sa seconde équipe battue par (1-0) dans le fief des Gabonais Cercle Mbéri à Brazzaville.
IRT, HUSA, RSB et Raja seront donc appelés à réussir le prochain tour menant à la phase de poules pour continuer tous ensemble en compagnie du WAC qui jouera cette phase de la Champion’s League pour la 4e fois d’affilée.
Seulement, le WAC a encore une fois arraché une qualification dans la douleur. Après l’avant dernière édition où le WAC s’était qualifié grâce aux tirs de la chance au détriment d’une modeste formation gabonaise de Monana (victoire et défaite en aller-retour sur le même score de 1-0), le WAC a de nouveau frôlé la catastrophe en subissant une lourde défaite à Dakar mais qui demeure insuffisante pour les Sénégalais éliminés à cause d’un but encaissé à domicile.
C’est donc une leçon à retenir pour la formation wydadie qui doit s’estimer heureuse dans cette double confrontation, aussi bien en aller quand elle s’est imposée difficilement et sans convaincre (2-0) qu’au match «retour» où Dame Chance a fait l’essentiel avec ce penalty «tombé du ciel».
On ne s’est donc comment les choses vont continuer pour une équipe wydadie, techniquement instable, en compagnie de son coach revenant, le Tunisien Fouzi Benzarti, qui ne gagne toujours que difficilement et sur des coups de chance. Le WAC l’a bien confirmé avec cette qualification douloureuse en Ligue des champions après avoir souffert lors des récents matches de la mise à jour de la Botola.
Et dire que Benzarti veut éloigner certains joueurs titulaires et changer le staff technique du club notamment, Moussa N’Daw qui a bien assuré l’intérim en réussissant pas moins de 4 matches de la Botola avant son arrivée qui reste contestée.
Heureusement pour lui que le WAC continue son safari africain en attendant les choses sérieuses qui vont bientôt commencer dans la phase de poules face aux gros morceaux du Continent. C’est là où Benzarti et ses dirigeants qui l’ont imposé devront démontrer le mérite de leur continuation à la tête d’un club des Rouges, toujours malade de son coaching mais aussi de sa gouvernance. Car c’est Benzarti couvert par son président, Saïd Naciri, qui a été derrière tous les maux du WAC quand il s’est éclipsé à la surprise générale en optant pour la sélection de son pays alors que les Rouges étaient en pleine compétition en Champions League, ce qui a précipité leur élimination précoce. Aujourd’hui, le coach tunisien revient après s’être mis dehors par les décideurs des Aigles de Carthage. Il a trouvé les protes bien ouvertes comme s’il n’y a aucun coach sans lui pour guider le navire des Rouges.
Pour le moment disons que l’essentiel a été réalisé tout en espérant que les choses entre dans les normes… Ce qui est pour le WAC l’est aussi pour certains autres clubs dont notamment l’IRT qui vient de coûter cher le changement de son entraineur Driss Lamrabet avec lequel le club tangérois avait remporté le championnat du Maroc pour la première fois de son histoire. Le nouveau coach tunisien Ahmed Ajlani, n’a pas donné le plus que cherche le club du Détroit qui semble déjà incapable de défendre son titre en Botola et qui reste incertain en Coupe de la CAF dans le prochain tour décisif avant la phase de poules.
Les autres clubs semblent toujours dans une situation plus stable, le Raja qui appelé à défendre son titre de la CAF, en compagnie de son entraineur espagnol Garrido, le HUSA et la RSB qui sont à la recherche de leur première consécration continentale, sous la houlette de leurs coaches respectifs, l’Argentin Gamondi et Mounir Jaâouani seul technicien marocain en compétition africaine.
Rachid Lebchir