Comme à son accoutumée, la cité impériale de Taroudant enfante son propre festival que nul ne saurait imiter ni confisquer ! Elle y met du cœur et du métier, à travers l’histoire de cet art à mille percussions.
Cette année encore, sous la douceur des crépuscules, après des journées torrides du climat continental, le festival national de Dekka et des rythmes refait surface sur la splendide place d’Assarag qui remonte à l’antiquité. Durant trois soirées successives, les maîtres de cette prestance rythmique enchantent l’imposante assistance qui vacillera au rythme de ces mouvements ondulatoires.
Fidèles à leur fête et dépositaires de ce cachet indélébile, ces Mâalems du rythme ensorcèlent, de bout en bout, l’assistance emportée par les chants qui montent crescendo pour clore en réel délire. Pour ces beaux concerts, des troupes de Dekka se donnent en prestation durant la période du festival, en présence d’un parterre de personnalités aussi bien centraux que régionaux et un grand public venu de plusieurs villes du Pays. A cette occasion, une belle scène a été savamment conçue et érigée pour abriter ces soirées de haute qualité.
On retiendra à cet effet, la mobilisation de toutes les institutions pour cet événement populaire, notamment les Autorités locales, la direction régionale de la culture, ainsi que nombre de partenaires. On ne peut alors que saluer vivement cet effort considérable qui fait de cette festivité annuelle un moment de liesse et de symbiose. D’autant plus que Taroudant demeure l’une des rares villes du Royaume à préserver son patrimoine culturel et ancestral.
Car, la Dekka roudania est non seulement un art artistique de haute notoriété typique, mais également un patrimoine national que la communauté de Taroudant a pu conserver à travers l’histoire.
Saoudi El Amalki