La garde à vue de Taoufik Bouachrine prolongée de 24 heures

Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca annonce que, suite aux deux communiqués qu’il a publiés au sujet de l’enquête judiciaire en cours avec Taoufik Bouachrine, ce dernier a été présenté devant le parquet ce dimanche après-midi.

Après l’avoir auditionné, en vertu de l’article 80 du code de procédure pénale, le parquet a accepté la demande de la police judiciaire de prolonger de 24 heures la garde à vue de Bouachrine pour complément d’enquête, indique un communiqué du parquet.

Bouachrine devrait être présenté à nouveau devant le parquet hier, lundi 26 février, précise la même source.

Dans le cadre de ses investigations dans l’affaire du journaliste Taoufik Bouachrine, objet de plaintes pour agressions sexuelles selon le parquet, la Brigade nationale de la police judiciaire, après une première série de convocations adressées samedi à certaines employées de, a entendu Hanane Bakour, rédactrice en chef du journal Akhbar Al Yaoum et Amal Houari, journaliste du même média.

D’autre part, le site d’information Febrayer.com, a annoncé dimanche que Maria Moukrim, sa fondatrice et directrice de publication, a elle aussi été convoquée par les enquêteurs, sans pour autant en préciser les motifs. Par ailleurs, quatre avocats, dont l’ex-ministre et bâtonnier Mohamed Ziane et Abdessamad Idrissi du barreau de Rabat ont rendu visite à Taoufik Bouachrine, dans la soirée de dimanche à la BNPJ de Casablanca où il est placé en garde à vue.

Dans des déclarations à la presse, tout en rappelant qu’à ce stade il convient de respecter le secret de l’instruction. «Bouachrine est en bonne santé. Il est tout à fait conscient de ce qui se passe depuis son arrestation et jusqu’à l’ouverture de l’enquête», a déclaré l’un de ses avocats qui n’a pas souhaité donné plus d’informations sur les accusations portées contre Taoufik Bouachrine, indiquant seulement qu' »il sera entendu demain par le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca ».

Rappelant le caractère secret de l’enquête en cours, ils ont indiqué ne pas pouvoir divulguer la nature des accusations portées contre le journaliste. « Si les accusations se confirment, nous assisterons au procès du siècle », a ajouté Me Abdessamad Idrissi.

Pour rappel, le parquet avait émis un communiqué dans lequel il expliquait que Taoufik Bouachrine faisait l’objet de plaintes pour «agressions sexuelles», ajoutant que l’investigation en cours «n’a rien à voir avec le métier de la presse».

Akhbar Al Yaoum a pour sa part publié un numéro sans l’éditorial habituel de Bouachrine, remplacé par un espace blanc.

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