Le Conseil national des droits de l’homme (NDH) a pris part, lundi, au dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur la question de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, organisé dans le cadre de la 46ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies à Genève.
Ainsi, le coordinateur du Mécanisme national de prévention de la torture, Mohamed Benajiba, a relevé que l’élection des membres de ce mécanisme, en septembre 2019, a eu lieu conformément au principe de la diversité cognitive et de l’expérience pratique dans les domaines juridique, des droits de l’homme, médical, etc.
Il a rappelé, également, les visites effectuées par le Mécanisme, depuis avril 2020, notant que ces visites de terrain, au nombre de 16, ont concerné les établissements pénitentiaires de Tétouan, Tanger, Dakhla, Bouizakarne et Laâyoune, ainsi qu’un centre de protection de l’enfance à Casablanca, des commissariats de police à Rabat , Casablanca, Dakhla et Laâyoune, les brigades de la Gendarmerie Royale de Dakhla et Guelmim et un établissement d’accueil pour personnes âgées à Settat. Il a précisé à ce propos que la répartition géographique et le type de groupes privés de liberté ont été pris en compte dans le choix de ces lieux.
Le coordinateur du Mécanisme a expliqué, dans ce sens, que ces visites visent à prévenir les pratiques susceptibles de conduire directement ou indirectement à la torture ou à des mauvais traitements, et à vérifier l’état de mise en œuvre des mesures préventives recommandées par les autorités pour faire face à l’épidémie de Covid-19 et leur compatibilité avec les recommandations des mécanismes internationaux. Des rapports de ces visites ont été réalisés et adressés aux départements concernés.
Il a également rappelé que le Conseil s’est félicité de la grâce Royale, qui avait bénéficié à 5 654 détenus dans le contexte de la pandémie de Covid-19, en prenant en compte une série de considérations humanitaires, soulignant que le Conseil continue de renforcer sa coopération avec les acteurs nationaux et internationaux dans ce domaine par le biais de réunions consultatives et de partenariats stratégiques.
Pour rappel, le CNDH et l’Association pour la prévention de la torture ont organisé un séminaire régional, vendredi, sur «Les mécanismes nationaux africains de prévention de la torture: opportunités et défis pendant le Covid-19 et au-delà» au cours de laquelle, il a plaidé pour la formation d’un réseau africain des mécanismes nationaux de prévention de la torture afin d’atteindre l’objectif de zéro torture et zéro traitement dégradant de la dignité des pensionaires des lieux privatifs de liberté et de la nécessité de renforcer la coopération dans ce domaine sur le continent africain, en particulier dans le contexte de la pandémie.