Le gouvernement a décidé «le maintien permanent de l’heure d’été en vigueur actuellement», qui ne subira plus, jusqu’à nouvel ordre, aucun changement, sachant que l’heure légale était de 60 minutes en retard par rapport à celle en cours.
A cet effet, l’Exécutif évoque sa volonté «d’éviter les changements opérés à maintes reprises durant l’année et leurs répercussions à plusieurs niveaux».
Le gouvernement a également décidé de prendre une série de mesures visant à accompagner la mise en œuvre de cette décision, notamment au niveau des établissements scolaires de manière à permettre aux élèves d’effecteur ces déplacements dans des conditions convenables. D’autre mesures suivront notamment en ce qui concerne l’horaire administratif en concertations avec les partenaires sociaux et économiques autour des mesures d’accompagnement de ce projet de décret.
Il faudra aussi rappeler que, depuis 2013, les Marocains ont pris l’habitude de changer d’heure quatre fois par an, en faisant avancer leurs montres à la fin de chaque mois de mars et les reculer au dernier dimanche du mois d’octobre. En plus de deux changements imposés par le mois de Ramadan (surtout quand il a lieu entre juin et septembre).
La décision marocaine était toujours motivée par la réduction de la consommation d’énergie et, par conséquent, augmenter les potentialités compétitives de l’économie marocaine.
Elle intervient aussi pour s’aligner sur l’Europe qui a abandonné le changement d’heure d’été, suite à un sondage qui a, touché plusieurs millions de citoyens, et fait dégager plus de 80% de favorables à sa suppression.
Pour sa part, le Maroc a commandé une étude d’«évaluation de GMT+1» à un cabinet d‘experts. Apparemment, c’est sur la base des résultats-non encore communiqués au public- que la décision a été prise, in extremis.
Mais il n’y a pas que l’économie d’énergie et les raisons économiques, en plus du dernier critère retenu et consistant en la permanence d’une heure inchangeable.
Car, à chaque changement d’horaire, la contestation populaire augmente et les controverses s’installent. Des arguments «scientifiques», psychologiques et sociaux fusent de toutes parts.
Mais, à vrai dire, ce sont, dans la pratique de tous les jours, les écoliers et leurs parents, les femmes, les travailleurs et leurs familles qui contestent l’heure d’été, surtout qu’il n’y a pas de mesures d’accompagnement en matière d’adaptation et de flexibilité des horaires de scolarité et de travail et surtout de sécurité nocturne et matinale.
Mohamed Khalil