«Le malheur ne vient jamais seul !», dirait la fameuse citation. Cela conviendrait parfaitement à une commune rurale, telle Imouzzer Ida Outanane, à quelques 70 kilomètres au nord d’Agadir. En effet, on ne cessera de louer le potentiel pittoresque de cette région, prisée par ses sites naturels de haute notoriété. En parallèle, on n’arrêtera pas non plus de déplorer les déficits caractérisés dont souffre cette zone envoûtante, en termes d’infrastructure de base et de…gouvernance.
S’agissant, en fait, de gestion, d’aucuns s’indignent de la démission du conseil communal qui ne fait absolument rien de bon pour l’expansion et la prospérité de la collectivité. Bien au contraire, on constatera, non sans désolation, la subsistance des déficiences et des dysfonctionnements, au niveau des affaires courantes de la commune. Alors que les opportunités de relance d’un patelin bourré de ressources et capacités, ne manquent point.
Au lieu de s’atteler à une réelle ébauche de redressement, axée sur l’approche inclusive et une stratégie d’action claire et efficiente, le chef de file communale est absorbé par ses occupations personnelles, en compagnie de ses acolytes qui profitent de l’aubaine pour étendre, encore de plus belle, ses voracités foncières dans l’illicite. En revanche, le nouveau/ancien/éternel président ne daigne guère, sous l’effet du caprice, de s’en prendre aux « indésirables » qu’il ne porte pas dans son coeur, en spoliant leurs bien, cas du terrain annexé illicitement au siège de la commune.
Ce délit a été sanctionné, il y a quelques temps, par une condamnation de la jurisprudence qu’il ne parvient jamais à digérer. Aveuglé par la rancune, il n’hésita pas à refuser des demandes d’autorisation légitime, émises par ses rivaux jurés, sans aucun motif valable ni acceptable. On ne tolérera pas, bien entendu, ce comportement ségrégatif, devenu monnaie courante au quotidien d’un responsable représentatif dont les retombées sont aussi néfastes que ridicules. Loin de lui tout souci civique pour la commune, il passe la totalité de son temps à s’occuper de tout sauf les intérêts communs.
En ces moments des cris pour la préservation de l’écosystème et de la priorisation du développement durable, le conseil communal d’Imouzzer s’adonne à une réelle campagne d’extermination des arbres. Cette opération suscite un véritable tollé par les populations de ces localités, réputées pour la verdure et la nature. On croit savoir que nombre d’acteurs de la société civile a déjà saisi les responsables concernés. Naturellement, le président sensé procéder à la sauvegarde de l’écologie et de faire face à tous ceux et celles qui se permettrait d’y porter préjudice, se montre indifférents à ces forfaits.
En dépit de l’aspect prisé de ce site de haute qualité naturelle, il est à constater que peu d’intérêt lui est porté par aussi bien les décideurs locaux que nationaux. Hormis quelques sursauts au niveau des accès, il faut reconnaitre que le site est abandonné à son sort, alors qu’il pouvait jouer un rôle essentiel dans la promotion du tourisme d’écologie. A ce propos, on pourrait bien aménager toute cette localité riche en ingrédients naturels, par des réalisations touristiques, des événements étalés sur toute l’année, des opérations de promotion et de marketing de ces lieux somptueux.