Pour cette semaine, nous avons choisi à Flm de traiter la faible implication des investisseurs individuels en Bourse. En effet, le nombre de comptes titres détenus par des personnes physiques, n’a atteint 114.263 à fin 2017.

De plus, ce chiffre est en baisse de 4,6% sur un an. Aussi, les personnes physiques n’ont généré que 4% des volumes au quatrième trimestre 2018 contre 31% en 2006.

Probablement, comme en France, c’est la peur de perdre de l’argent qui semble motiver cette désaffection. En effet, le patrimoine financier des ménages marocains est caractérisé par une part dominante des dépôts bancaires qui ont représenté en 2017 plus de 80% du total, alors que celle des valeurs mobilières et de l’assurance vie en a représenté 7% et 10% respectivement. Pire, les dépôts à vue représentent 49,2% du patrimoine des ménages.

Aussi, au Maroc, cette aversion au risque peut être illustrée par le faible intérêt des salariés du public et des fonctionnaires. Ainsi, iis n’ont constitué que 10% des personnes physiques qui ont participé à la dernière introduction en bourse de Mutandis. Par ailleurs, le régime de retraite majoritairement par répartition, n’habitue pas certainement pas les épargnants au suivi des marchés boursiers et du couple rendement-risque. Enfin, le réseau de distribution, exclusivement dédié aux produits boursiers, est quasi-inexistant. De même, le courtage en ligne, n’a pas connu un nouveau souffle après le lancement initial.