Le Forum Parité et Egalité appelle à sévir

Sexe contre bonnes notes

Tout en condamnant fermement les actes de harcèlement sexuel à l’université, dévoilés récemment, le Forum Parité et Egalité (FPE), une organisation parallèle du Parti du Progrès et du Socialisme en appelle à toutes les parties, aux autorités et aux institutions concernées pour  approfondir les enquêtes, sévir légalement contre les auteurs et assurer la protection et l’accompagnement des victimes.

Réagissant dans un communiqué aux nouvelles faisant état d’une telle dérive en milieu universitaire, dite « sexe contre notes », le FPE indique qu’il suit avec inquiétude la situation et qu’il condamne vigoureusement les auteurs de tels actes.

Selon le forum, la multiplication de tels actes, commis à l’intérieur de l’université, sensée être un campus et un lieu phare du savoir, de la connaissance, de la culture, de l’illumination et de la loi interpelle la société à propos de la dégradation de la situation des femmes marocaines et de ce qu’elles endurent du harcèlement sexuel dans d’autres espaces (voie publique, lieux de travail, travailleuses domestiques, travailleuses agricoles et industrielles).

Ces crimes dits « sexe contre notes », qui ne différent en fait en rien des autres crimes de harcèlement sexuel commis ailleurs, ont de graves conséquences psychologiques, professionnelles, sociales et économiques, note le Forum Parité et Egalité, qui appelle toutes les femmes à faire preuve de courage et à dévoiler et dénoncer les actes discriminatoires dont elles sont victimes en raison de leur sexe.

Dans son communiqué, le forum rappelle que d’importants acquis ont été réalisés au Maroc au niveau notamment des lois relatives à la parité, l’égalité, la lutte contre les formes de discrimination et en matière de criminalisation de la violence et du harcèlement, notant que de tels efforts risquent toutefois de rester infructueux s’ils ne sont pas suivis d’application et si le mouvement démocratique féminin n’y joue pas son rôle central. Et ce dans le but de créer le changement culturel requis dans la société et d’aider l’ensemble des couches sociales à prendre conscience que l’égalité femme-homme est une bataille décisive que le pays doit gagner pour la réalisation du progrès, du développement et de la démocratie.

Plusieurs autres organisations de la société civile ont également dénoncé de telles ignominies et actes abjects au sein de l’université marocaine.

La semaine dernière, le ministère de l’enseignement supérieur avait suspendu 5 professeurs universitaires, accusés de « harcèlement et exploitation sexuels » à Settat et Oujda.

M’Barek TAFSI

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