Union africaine
Le Maroc a appelé, lundi à Addis-Abeba, à une réflexion prospective en faveur d’une Afrique plus forte et plus résistante aux changements et évolutions de l’ordre mondial.
« Notre continent est plus que jamais confronté à une nouvelle réalité économique amère à laquelle il faut s’adapter », a souligné l’ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la 2è réunion du sous-Comité des Représentants permanents de l’UA (COREP), tenue sous la présidence du Maroc.
Face à un contexte géopolitique instable, le diplomate marocain a insisté sur l’impératif d’avancer le pas et réfléchir sur un mode innové de fonctionnement des économies africaine afin d’accélérer l’industrialisation, renforcer les chaînes de valeurs régionales et améliorer le climat d’affaires, l’attractivité des investissements directs étrangers et l’autosuffisance.
L’impact de la crise surgie en Ukraine a compliqué la reprise économique post-covid du continent africain, a-t-il fait observer, relevant dans ce sens que l’Afrique est, plus que jamais, confrontée à une nouvelle réalité économique amère à laquelle il faut s’adapter et engager une réflexion prospective.
« Notre continent regorge de potentialités et de ressources qu’il faut seulement en optimiser l’exploitation dans le cadre d’une approche globale, et pragmatique au sein d’un bloc uni et intégré », a enchainé M. Arrouchi, plaidant pour une solidarité agissante fondée sur le principe fondamental de la coopération sud-sud et des stratégies qui tiennent compte des avantages comparatifs de chaque pays africain.
Pour réduire la dépendance du continent à l’extérieur, notamment en matière d’énergie, il a souligné que cet objectif passe par des investissements supplémentaires et massifs, l’exploitation complète des ressources en pétrole et en gaz naturel et la diversification des sources d’énergie à travers la promotion des énergies solaire, éolienne, marine, hydroélectrique et géothermique
Par ailleurs, le diplomate marocain a fait constater que l’Afrique, en tant qu’acteur clé sur la scène mondiale dans le futur, dispose d’outils pertinents pour se tailler une place sur la scène internationale, citant particulièrement la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
« Ce projet phare de l’Agenda 2063 constituera un outil efficient pour surmonter cette difficulté économique structurelle, notamment à travers la reconfiguration de nos économies, la production transformée, l’approvisionnement de notre marché continental avec des biens et des services compétitifs sur le marché mondial, l’industrialisation et la réalisation de la croissance économique », a-t-il détaillé.
Cette réunion devra éclairer sur la piste à suivre dans le contexte socio-économique difficile actuel et futur, a dit M. Arrouchi, ajoutant que la présidence du Royaume reflète l’engagement du Maroc à insuffler une dynamique nouvelle et accélérée aux actions de ce comité afin qu’il soit en phase avec les développements récents qui ont marqué le monde en général et le continent africain en particulier.