Finalement, on n’aura qu’une seule place en finales des coupes africaines de football alors que le Maroc s’attendait à ce qu’il soit doublement représenté dans ces compétitions continentales interclubs.
Le week-end écoulé a connu des hauts et des bas. Après l’élimination sévère et inattendue du Wydad de Casablanca en Ligue des Champions, le Raja a réussi à arracher, in-extrémis son billet pour la finale de la Coupe de la CAF.
Si les Verts ont soufflé le chaud, même difficilement, les Rouges ont soufflé le froid en quittant la compétition au dernier carré face à un adversaire sud-africain modeste de Kaizer Chiefs. Le WAC qui avait raté la qualification chez lui en s’inclinant par (1-0) au match « aller » n’a pu se racheter au « retour » en terminant la partie sur un nul blanc de (0-0). La série noire continue donc pour le WAC qui a connu le même sort que l’année précédente en rendant le tablier à la même phase du carré d’or face à Al Ahly d’Egypte qui allait remporter le titre au détriment de son club voisin, le Zamalek. Cette année, les Ahlaouis sont toujours là après avoir éliminé les Tunisiens de l’Espérance suite à une double victoire (3-0 au retour au Caire et 1-0 en aller à Tunis). Les Pharaons plusieurs fois vainqueurs du titre vont ainsi jouer pour un 10e sacre en Champion’s League lors de la finale prévue le 17 juillet à Casablanca.
Ce qui restait une belle opportunité, non seulement pour les deux protagonistes égyptien et sud-africain, mais aussi et surtout pour le WAC qui a loupé une occasion en OR. Auteur d’un bon parcours depuis le début de la compétition, notamment en phase de groupes qu’il a dominée avec des résultats satisfaisants dont le premier carton de (4-0) infligé au même adversaire sud-africain avant de s’incliner au match retour (1-0) avec une seconde équipe, puis le WAC était déjà qualifié, les Rouges allaient prendre le meilleur sur les Algériens du Mouloudia (1-1 à Alger et 1-0 à Casablanca). Mais l’aventure du WAC s’est arrêtée en demi-finale et la responsabilité de cet échec reste commune entre deux hommes puissants du club des Rouges. L’entraineur Fawzi Benzarti qui a fait tout le parcours avec une seule formation alors qu’il disposait d’un effectif riche d’une trentaine de joueurs. Le vieux coach tunisien est doublé par le président du club, Said Naciri, qui est toujours seul maître à bord mais qui ne sait rien en matière de gouvernance. Cela sans parler des maux qu’il est en train de porter à son club, ici et ailleurs, tout en se mêlant des affaires techniques de l’équipe.
Benzarti a fait le voyage en Afrique du sud avec une nouvelle intention d’abandonner le navire des Rouges vers une destination d’un club égyptien. En attendant la confirmation, Benzarti serait à sa 3e tentative après avoir quitté le WAC à deux reprises et en pleines compétitions de ladite Ligue des Champions. Ce que le WAC devra prendre en considération suite à cette nouvelle défaite qui n’est d’ailleurs pas la fin du monde. Des changements sont donc à faire prochainement en commençant par le staff dirigeant et son président avant de voir du côté du coaching…
Et si on regrette cette sortie amère des Wydadis, on se réjouit du passage des Rajaouis même si la qualification a été dans les douleurs au détriment des Egyptiens de Pyramids. Ces derniers ont fait le voyage de Casablanca pour défendre leur chance et surtout prendre leur revanche après la double défaite en phase de poules (2-0 à Casablanca et 3-0 au Caire). Dans cette nouvelle double confrontation du dernier carré, l’enjeu restait différent avec deux parties à élimination directes.
Et on l’avait déjà dit après le premier 0-0 à l’extérieur. Ce nul du Caire n’était qu’un résultat piège pour la seconde sortie à Casablanca qui allait connaître le même sort, heureusement. Ainsi l’essentiel devait être fait sur la terre des Pharaons mais sans les occasions de but, claires et nettes, ratées par les Verts. A Casablanca, la qualification restait ouverte et aurait basculé d’un côté comme de l’autre. Dans leur fief, les Rajaouis savaient bien que ces Pharaons allaient tout faire pour fermer le jeu, sinon le tuer pour passer aux tirs au but. La faute incombe donc aux joueurs et à leur coach qui n’ont pas su trouver les solutions adéquates afin d’ouvrir le jeu et marquer au moins ce but nécessaire. Heureusement, qu’en fin de compte, Dame Chance a pu les récompenser après une longue série de tirs fatidiques.
C’était vraiment un grand soulagement et un bon sentiment de joie. Surtout que le tout a été mélangé avec une profonde inquiétude au cours d’un match âprement disputé et qui n’a malheureusement pas connu le niveau technique escompté.
Mais la confiance était grande pour le Raja et son coach tunisien, Lassaâd Chabbi, qui a aligné une formation, certes, sans le meneur Mohcine Metoualli, mais constituée dans sa grande majorité de jeunes joueurs de la maison verte, au nombre de 8 dans l’ensemble, en plus de Ben Malengo ,ainsi que Ngoma et El Ouarfalli sollicités successivement en seconde période.
Tous ces joueurs sont à remercier pour leur rendement honorable autour du gardien Anas Zniti qui est à féliciter avec mention puisqu’il est resté concentré durant le match tout en gardant son calme dans les moments les plus délicats et les plus décisifs en étant notamment héros de la phase des tirs au but des plus sensationnels.
Maintenant, il faut apprécier les points positifs et corriger les points négatifs de cette qualification difficile mais combien précieuse. Il faut tirer les leçons qui s’imposent et penser sérieusement à la prochaine mission de la finale prévue le 10 juillet au Bénin, une finale qui sera certainement difficile mais pas impossible contre les Algériens de la JS Kabylie dans l’espoir d’offrir au Maroc un nouveau titre continental de la CAF…