Un déséquilibre à bannir!

Le crime barbare dont furent victimes les jeunes nordiques, flamboyantes de vie et de vitalité, réanime le débat sur l’acte terroriste dans notre pays. On en parle un peu partout, à longueur de journée, du petit matin au crépuscule, là où les échanges refont surface autour de ce phénomène subit, depuis que le vécu des citoyens a été soumis, petit à petit, à de profondes mutations dans son propre culte et rituel importé du maudit Orient, il y a juste quelques années. Il est bien vrai que la question religieuse était, de tout temps, pratiquée chez nous, dans la modération la plus convenante aux préceptes théologiques.

De même, depuis bien des lustres, notre pays entretenait des rapports de respect et de cohabitation avec les autres religions monothéistes, notamment le judaïsme, au moment même où le conflit s’enflammait au Golf. Ayant longtemps forgé cette culture de tolérance, notre pays s’érige en nation pionnière en matière de la pratique saine et abstinente de l’Islam. Il se paie même le luxe de former nombre de pays africains, en particulier, en termes de prêches religieuses. Aussi, faut-il le rappeler, cette question fut l’objet de refonte et de qualification, à travers des mesures de maîtrise de la chose religieuse au sommet de la pyramide, en vue d’endiguer tout dérapage

Ceci étant, on retiendra non sans un certain satisfecit, les prouesses de haute  qualité des services sécuritaires, en matière de démantèlement des cellules terroristes qui empestent les quartiers les plus veules du royaume. Par-ci, par-là, ces efforts, empreints de haut civisme, sont souvent récompensés par des arrestations in extremis, épargnant la vie des âmes innocentes…C’est autant dire que notre pays n’a jamais été fait pour produire ni héberger des traditions de violence et de férocité qui lui étaient littéralement étrangères.

Cependant, on déplorera les signes de  relâchement et de laxisme en ce sens que la profusion abusive de la vie religieuse, souvent liée à des usages burlesques qui nous viennent d’ailleurs, envahit des lieux saints, des zaouias et mêmes des espaces vagues. De surcroît, ces attitudes loufoques qui s’emparent des pratiquants «fanatisés» tendent à dénaturer les aspects corporel, comportemental et vestimentaire, à mesure qu’il mord à l’endoctrinement fatal. Ce laisser-aller excessif à l’égard de la vie religieuse au détriment de la vie civile, dans tous les recoins du quotidien, finit par dogmatiser le croyant et, à des doses avancées, le déraisonner et l’exposer inévitablement au diktat de la radicalité.

Dans un patelin du sud-est marocain, plus précisément Boumalne Dadès, à titre d’exemple, tout au long de plus de 25 kilomètres de faubourg où les bâtisses s’élèvent de part et d’autre de la route, on comptera une nuée de mosquées juxtaposées les unes près des autres, à seulement quelques mètres d’intervalle. On est tenté donc de se demander si autant d’écoles, de dispensaires, d’aires de jeu, de foyers de femmes, de maisons de culture…sont également plantés sur cet interminable parcours citadin. Une aberration des plus insolites ! A propos, on croit savoir que plus de 60 000 mosquées sont édifiées dans notre pays. Sur des millions de fidèles qui les fréquentent, cinq fois par jours au moins, on pourra deviner, sans doute, le taux de contaminés aux idées hiératiques, sans réflexion ni  analyse. L’espace n’a jamais été une primauté favorite pour déterminer le degré de croyance!

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