Un village des médias indépendants tient stand

Une première à la Fête de l’HUMA 2024

Mohamed Khalil

La presse libre s’organise en France. Celle qui est indépendante des forces de l’argent, du grand capital monopoliste et des tenants des grands titres médiatiques. La Fête de l’Huma a été l’occasion pour concrétiser une initiative prise lors d’une grande manif à Paris contre l’extrême droite au mois de juin dernier.

Et, du coup, une première dans l’histoire de la Fête de l’Humanité : la programmation d’un « village des médias indépendants » lors de la 89 ème édition de la fête des communistes et de la gauche.

Près de 30 médias ont tenu, animé des stands, organisé des débats, et enregistré des émissions en direct, tout en proposant des jeux-quizz.

Cette initiative est venue couronner les efforts contre la domination des puissances de l’argent sur le champ médiatique français. Des noms célèbres ont, de tout temps, constitué la mainmise sur la presse et les médias, à l’instar des groupes Hersant, Lagardère, Arnaud ou encore Vincent Bolloré, devenu le symbole de la dépendance et de la dépravation médiatique avec son implantation partout en France et ses acquisitions à travers les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar, les radios Europe 1 et RFM, pour ne parler que de ces médias, à côté des publications Voici, Femme actuelle, Capital, Paris Match et Le Journal du dimanche.

Les médias indépendants étaient unanimes à s’unir pour « un journalisme éthique et engagé, soucieux de donner la parole aux sans-voix et de mener le combat contre l’extrême droite ». Ils ont pu organiser de nombreuses tables-rondes et émissions en direct, dont on peut citer quelques thématiques qui traduisent l’objectif de ces médias : « La France a peur », « Comment ré-enchanter les luttes sociales et politiques face à la montée de l’extrême droite ? », «  Médias aux mains des milliardaires : comment résister ? », «  Comment les mobilisations écologistes contrent l’extrême droite ? », «  La responsabilité des médias dans la montée de l’extrême droite », etc.
D’autre part, les médias indépendants ont créé une coopérative pour les financer et d’une Maison des médias libres, et ce pour faire face à l’extrême droite et à la «bollorisation» de l’information.

L’on a noté la présence au Village des médias indépendants la présence des titres suivants : La déferlante, Basta, Blast, Politis, Streetpress, Fakir, Reporterre, l’Age de Faire, Au poste, Mediapart, Socialter, Le média, Le chiffon, Reporters sans frontières, Acrimed, Vert, et d’autres supports libres…

L es médias réunis par et dans la lutte antiraciste et contre la xénophobie ont opté pour un « journalisme éthique et engagé ». Pour tous les partenaires libres de l’HUMA, l’objectif est «  de donner la parole aux sans-voix et de mener le combat contre l’extrême-droite ».

Il s’agit d’une véritable invitation à la résistance des journalistes mais également, au-delà des citoyennes et des citoyens, des usagers des médias –lecteurs, auditeurs et télé spectateurs, à la « mainmise des milliardaires sur les médias, ou encore de la responsabilité de ces derniers dans la montée de l’extrême-droite », affirment en cœur ces médias..

Le vaste chapiteau des médias libres a connu, durant les 3 jours de fête, une animation non stop, accueillant de riches discussions sur de nombreux thèmes dont d’intérêt populaire.

Les responsables du journal l’humanité ont expliqué cette grande ouverture du journal par la volonté de  contribuer à la libération  de la scène médiatique du « journalisme aliénant » et de renforcer la solidarité entre les journalistes et leurs cibles.

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