Journées cinématographiques de Carthage
« Fatema, la Sultane inoubliable », long métrage du réalisateur marocain, Mohammed Abderrahman Tazi, a été projeté, en avant-première, samedi en nocturne, à l’ouverture de la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) qui se tient du 29 octobre au 5 novembre prochain à Tunis.
Ce film de 116 minutes, réalisé en hommage à Fatima Mernissi, retrace la vie de la sociologue marocaine native de Fès, consacrée à la réflexion, la production académique et la lutte pour les droits des femmes.
Le casting principal compte Meryem Zaïmi dans le rôle de Fatima Mernissi ainsi que Brice Bexter, Nisrine Erradi et Rachid El Ouali. Produit par A.T.A. Productions, sous la supervision de la productrice exécutive Jamila Soussi, le scénario de l’œuvre a été écrit par Farida Belyazid et Mohammed Abderrahman Tazi.
A cette occasion, M. Tazi, désigné président du jury de la compétition officielle des longs et cours métrages de fiction projetée hors-compétition aux JCC 2022, a mis en avant les spécificités de ce Biopic qui revient sur un long parcours d’une femme sociologue et militante pour les droits de l’Homme.
Il a aspiré à ce que ce film trouve un large écho auprès des jeunes générations, en leur offrant la possibilité de découvrir le parcours exceptionnel de Fatima Mernissi.
Dans son allocution à l’ouverture du festival, la ministre tunisienne des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi, a estimé que l’ouverture des frontières a permis aux créateurs et aux artistes de se retrouver à nouveau dans un cadre de dialogue et d’échange d’expertise et d’expériences.
Ces retrouvailles porteuses d’espoir ont pour « but de propager des valeurs de la beauté et la joie de vivre », a-t-elle souligné, rappelant le thème retenu pour cette édition des JCC, « Créer un chemin », qui traduit cette ouverture des frontières entre les pays.
De son côté, Sonia Chamkhi, Directrice Générale du Festival, a assuré que cette manifestation reste fidèle à sa devise, en accordant une place de choix aux causes humanitaires phares, affirmant que la Semaine de la critique est le nouveau-né de cette édition avec une sélection de 7 films de divers pays.
En total, huit films marocains prennent part à la 33ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), qui verra la participation de 599 films issus de 72 pays.
La compétition officielle destinée aux productions cinématographiques arabes et africaines récentes est la section phare du festival. Cette année, le Maroc sera présenté par les longs-métrages « L’esclave » de Abdelilah Jwahri et « Children’s Game » de Rim Mejdi.
Dans la compétition des longs métrages documentaires, figure le film marocain « Laazib » de Jaouad Babili. Le Tanit d’or est la plus haute distinction des JCC sera décernée au meilleur film de la compétition officielle.
Un Jury international présidé par Mohamed Abderrahmen Tazi (Maroc) a été désigné pour les films de cette compétition. Le réalisateur marocain sera accompagné par Bushra Rozza (Egypte), Apolline Traoré (Burkina-Faso), Celia Rico Clavellino (Espagne), Mai Masri (Palestine), Abdelatif Ben Ammar (Tunisie) et Salem Brahimi (Algérie).
Le film « La vie me va bien » d’Al Hadi Oulad Mohand participe à cette édition dans le cadre de la « Semaine de la Critique de Carthage », alors que « Abdelinho » de Hicham Ayouch sera projeté dans le cadre de la rubrique « Séance Spéciale » et « Ziyade » de Yassine El Moujahid dans le cadre de « Carthage Ciné Promesse ».
Le festival rendra hommage au cinéaste marocain Mohamed Abderrahman Tazi aux côtés de l’artiste Yamina Bachir Chouikh (Algérie), Naky Sy Savané (Côte d’Ivoire) et Daoud Abdel Sayed (Egypte), ainsi qu’un hommage posthume aux Tunisiens Hichem Rostom , comédien et Kalthoum Bornaz technicienne, réalisatrice et productrice et l’Algérienne Yamina Bachir-Chouikh , monteuse et réalisatrice.
L’Arabie saoudite est l’invitée d’honneur de cette édition des JCC qui accueille une quarantaine de professionnels du 7ème art saoudiens. Sept films saoudiens feront l’objet de projections-débats au cinéma Africa, en plus d’une table ronde autour du cinéma saoudien.
Fêtant cette année leur 56ème printemps constituent, les JCC prévoient deux Focus dédiés à l’Espagne et à la Palestine et aux œuvres de femmes cinéastes de ces deux pays.