Le cœur des marocains bat au tempo de la Palestine ; et ils le manifestent.

Salam et Shalom

par Mustapha Labraimi

La résonance de l’ensemble du peuple marocain avec la cause palestinienne est historique dans sa stabilité et par sa force. Dans sa stabilité pour l’unique intérêt des palestiniens, sans jamais vouloir l’utiliser à des fins qui ne sont pas les leurs ; et par sa force, dans sa continuité dans le temps et à travers tous les moyens de solidarité et de promotion.

Il faut être né pendant la première moitié du siècle dernier pour comprendre le drame palestinien. C’est loin pour la jeunesse d’aujourd’hui prise par le virtuel, son espace, ses jeux et sa communication !

De l’établissement d’un foyer sioniste à la proclamation de l’état d’Israël, de la partition du territoire palestinien aux guerres qui vont, se succédant, permettre la pratique, par le nouvel état, d’un expansionnisme sans vergogne et une colonisation de peuplementillégale par l’accaparement des terres jusqu’à la « mosaïque » que présente des territoires sous une « Autorité Palestinienne » elle-même partagée ; cela a meublé l’histoire de trois quarts de siècle.

De la violence qui crée de la violence, de l’occupation qui crée de la résistance et des victimes de plus en plus importantesqui se trouvent soumises au siège total, sans eau, sans électricité, sans considération ni pour le droit international et encore moins pour le droit humanitaire.

Des tonnes de bombes, des déplacements de populations et des va-t-en-guerre qui cherchent dans l’opinion occidentale des justifications absurdes à leur engagement morbide sans, pour les Etats Unis d’Amérique et Israël, accepter la mise en œuvre de « tribunaux ad hoc pour crimes de guerre » afind’enquêter et de rendre justice sur les atrocités commis en terre de Palestine.

Dans ce contexte malheureux, le Royaume du Maroc et son peuple appellent à la Paix ; au cessez-le feu immédiat, à la protection des civils et à l’engagement de négociations pour rendre justice au peuple palestinien en reconnaissant son état propre avec ses frontières déterminées et sa capitale sise à Jérusalem. La solution « à deux états » ne peut être retardée ni occultée par un dessein d’extermination entamé à la faveur d’une hégémonie impérialiste semant le chaos et la désolation.

L’attente de « l’arrêt immédiat de tous les actes de violence et à un retour à l’apaisement » devrait être le fait de toute personne censée préserver la dignité humaine, la sauvegarde de la paix et de la concorde à travers le monde. Elle ne peut être parasitée par ces discours non crédibles qui veulent effacer l’histoire, attiser la violence et remplacer la victime par son bourreau.

Le « deux poids deux mesures » pratiqué dans le conflit israélo-palestinien depuis fort longtemps, dans un environnement planétaire changeant et perturbé, la lapidation médiatique qu’il entraine, accentuent le ressenti de « hogra » auprès de populations qui ne cherchent que la paix, à travers la négociation et par le droit. La dérive est plus que grande encore qu’elle conduise publiquement à l’appel au crime et « à dégommer physiquement » celles et ceux qui préconisent la voie de l’apaisement.

Soutenir les palestiniens ne signifie aucunement soutenir les actions terroristes. L’amalgame entretenu par l’animosité, la haine et l’esprit de vengeance conduit à des faits de guerre visant les hôpitaux et les civils, les enfants, les femmes, les personnes âgées et les blessés et toutes les installations censées les protéger. Il rend aveugleet enrage. Son expression confirmela nature de l’état d’Israël, son comportement inique et son oppression à l’égard du peuple palestinien. Il ne contribue ni à la recherche d’une paix équitable et encore moins à la normalisation entre les états impliqués, de près ou de loin, dans le conflit qui n’a que trop duré.

En dépit de la violence subie, des massacres et de l’oppression, la cause du peuple palestinien vaincra ; car elle est juste. Le peuple marocain accompagnera le peuple palestinien jusqu’à la victoire de sa libération de l’oppression coloniale et la reconnaissance de son état légitime.

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