Prenant la parole, le Secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdallah a souligné, dans une allocution d’orientation, que la Jeunesse socialiste (JS), qui a pris la relève de la JMPS (Jeunesse marocaine pour le progrès et le socialisme), est une organisation parallèle du parti, créée dans le but de jouer son rôle et de contribuer à la réalisation du projet sociétal et politique du Parti.
Ce projet vise la réalisation d’une société démocratique et progressiste fondée sur la justice sociale et spatiale, l’égalité et l’égalité homme-femme outre l’avènement d’une économie prospère et développée.
C’est dans ce sens que les travaux du prochain congrès national de la JS doivent s’orienter, abstraction faite du candidat qui sera porté au secrétariat général, a-t-il dit.
Le congrès devra aussi se fixer pour objectif principal d’élire une nouvelle direction capable de gérer comme il se doit la prochaine période et de dépasser les dysfonctionnements entravant le bon fonctionnement de l’organisation, a-t-il ajouté.
Humilité et abnégation
C’est pourquoi, il est nécessaire pour tous les militants de faire preuve d’humilité, d’abnégation, d’optimisme et de sacrifice pour aller en rangs unis et soudés vers le prochain congrès national de l’organisation, qui ne constitue pas une fin en soi, mais une simple étape devant faciliter le passage à de nouvelles réalisations et nouveaux acquis au profit des jeunes, a-t-il expliqué.
La situation globale prête toujours à l’inquiétude
Abordant la situation globale dans le pays, Nabil Benabdallah a rappelé qu’elle est toujours marquée par une sorte de défiance dans les institutions, étant donné l’absence de portage politique du bilan des réalisations gouvernementales, aussi importantes soient-elles.
En dépit donc de tout ce qui est fait et réalisé, les citoyens ne sont pas rassurés. Ils s’inquiètent et se demandent toujours sur l’issue des évènements, étant donné que la situation est perçue, somme toute, de manière négative.
Les conséquences de la diabolisation des partis politiques
Cela se confirme par le vide dont souffre le champ politique. Nombreux sont aujourd’hui les mouvements de contestation qui sont menés dans différents secteurs sans encadrement institutionnel autorisé, après les campagnes de dénigrement, de minimisation et de diabolisation menées contre les partis politiques et autres organisations d’encadrement des citoyens, a-t-il expliqué.
Au profit du populisme et de l’extrémisme
Une telle situation préjudiciable au processus politique et démocratique dans le pays ne profite en fait qu’aux tendances populistes et extrémistes, qui sautent sur toutes les occasions pour mettre la main sur telle ou telle contestation (cas des enseignants contractuels et des étudiants des facultés de médecine). Ce qui a suscité une dernière réaction tardive du gouvernement, accusant Al Adl Oual Ihsane d’attiser les tensions parmi les étudiants des facultés de médecine.
Climat délétère…
Pour le PPS, a-t-il dit, le problème de ces catégories sociales (contractuels et étudiants) concerne l’ensemble de la collectivité, qui doit rechercher le moyen pour le pays de s’en sortir, compte tenu du climat délétère qui règne à l’intérieur du pays et des changements en cours dans l’environnement régional.
Il faut éviter au pays tout changement brutal pouvant survenir à tout moment et pour n’importe quel motif, a-t-il dit, rappelant que le pays avait déjà fait face avec succès à une situation similaire, née du mouvement du 20 février, grâce notamment au rôle constructif d’adoucisseur des partis politiques dont le PPS et surtout à la vision perspicace et prospective de Sa Majesté le Roi, qui s’était traduite par l’adoption de la Constitution de 2011.
Dissiper la tension
C’est pourquoi, il importe aujourd’hui d’œuvrer dans le sens de rassurer les citoyens et de dissiper la tension perceptible à différents niveaux et chez diverses couches sociales à travers notamment la libération de tous les détenus d’opinion et la réhabilitation des institutions d’intermédiation dont les partis politiques et l’action politique en général pour lutter contre la défiance dans la politique et les partis politiques et aider à la réconciliation des citoyens avec les institutions politiques de leur pays.
Il est nécessaire, estime le PPS, d’insuffler un souffle démocratique nouveau pour donner aux réformes réalisées davantage d’impact. Quant au gouvernement, il est appelé à assumer pleinement ses responsabilités. Il ne doit pas se contenter d’un rôle de spectateur en laissant deux ministres faire face tous seuls au mécontentement des étudiants en médecine ou autres, a-t-il ajouté. Benabdallah a aussi rappelé que le PPS est disposé, pour sa part, à jouer le rôle de médiation dans cette crise pour éviter une année blanche dont les premières victimes sont les étudiants, dont les pertes risquent d’être très grandes.
M’Barek Tafsi