Le ciel marocain se dissipe
Saoudi El Amalki
Notre pays vient d’ouvrir ses frontières devant les ressortissants étrangers. Une initiative qui réchauffe le cœur et ravive l’esprit, après une fermeture qui n’a fait que durer une éternité.
Dorénavant, les visiteurs qui prônent l’aérien peuvent se rendre au royaume, après être muni de réservation d’hôtel et d’un test PCR en validité. Les appels incessants destinés aux pouvoirs publics, en particulier le département des affaires étrangères, de la coopération africaine et de marocains résidents à l’étranger, ont finalement abouti, à la grande satisfaction des acteurs du tourisme.
Il convient aussi, en ce moment de délivrance, d’exalter les efforts judicieux de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc pour la campagne menée dans répit dans ce sens, en commun avec la Confédération Nationale du Tourisme. La main dans la main, les deux confédérations ont fait sauter les cadenas du ciel, verrouillés, il y a des lustres pour des raisons jugées trop excessives voire drastiques.
Certes, le souci sécuritaire a manifestement conditionné les décideurs de l’exécutif, au point de porter préjudice au secteur, en mauvaise posture. Cette démarche quoique tardive permettrait, sans doute la reprise du domaine en dégradation et la préparation de la saison hivernale qui s’annonce cruciale.
En fait, il revient à l’esprit cette mesure qui peut paraître paradoxal du fait que la libération du ciel national est survenu en cet instant de recrudescence de l’épidémie, alors qu’il y a des mois elle fut moins virulente dans notre pays. C’est dire combien les avis des professionnels prenaient le dessus sur ceux des institutionnels du «bureau» central. «Il vaut mieux tard que jamais», disait le dicton, en cette période de mobilisation brillamment entreprise par les Confédération en question.
Les opérateurs du secteur du tourisme sont donc amenés à s’atteler aux tâches qui sont les leurs afin de recevoir les touristes dans les conditions optimales. Il est bien vrai que la saison estivale qui vient de rendre les ultimes soupirs, a été laborieusement meublée par le tourisme interne, en adoptant les mesures de prévention requises.
On se serait même agréablement étonné par l’affluence accrue de concitoyens venus de toutes les régions du royaume pour leurs destinations de prédilection, en particulier dans les stations balnéaires d’Agadir et Taghazout. Il faut bien dire que la réouverture des frontières du pays constitue une belle continuité de cette éclaircie nationale du secteur.
Une occasion de relancer le secteur, tout en préservant les postes d’emplois du personnel des structures hôtelières qui ont connu une longue période période. Cette nouvelle dynamique devrait, en revanche se plier strictement aux mesures sanitaires précautionneuses contre l’endémie dont les incidences nocives sont préoccupantes.
Le secteur du tourisme qui représente une assise modale de l’économie nationale en termes de moyens d’absorption du chômage et de drainage de devises, ne saurait demeurer dans l’inertie, bien que les entraves de la pandémie soient encore persistantes.Une impulsion qui insufflerait de nouvelles d’oxygène dans un monde de haute compétitivité aussi bien de l’autre rive de la Méditerranée que dans le monde.