A quelques jours de l’échéance du 13 juin, la candidature marocaine à l’organisation de la coupe du Monde 2018 préserve ses chances de succès, en dépit des manoeuvres entreprises à son encontre. N’en déplaise à Gianni Infantino et à Donald trump, les présidents de la CAF, Ahmad Ahmad, et de l’UEFA, Aleksander Čeferin, ainsi qu’une majorité de médias sportifs de par le monde ont clairement exigé que les deux dossiers soient départagés à travers le vote.
Cependant, la menace est réelle. «Si le Maroc a été admis au vote, c’est qu’Infanto a la certitude que la candidature USA/Canada/ Mexique est assurée de l’emporter», explicitait un «bon connaisseur» à l’AFP dans une dépêche qui s’étale sur l’avenir d’Infantino, à un an du congrès de la FIFA où se jouera sa réélection, lui que les Etats-Unis ont supporté de tout leur poids pour remplacer le déchu Sepp Blatter. Mais il faut également avouer que l’ingérence du président américain dans cette affaire, notamment à travers son tweet du 26 avril dernier, continue de jeter son dévolu sur le choix de vote de certains pays, dont des fédérations arabes comme l’Arabie Saoudite, ou encore africaines, comme l’Afrique du Sud et le Liberia et plus récemment la Namibie. Une autre coïncidence» a émané cette fois du Ghana, pays dont la fédération de football, supportrice du dossier de candidature marocain, a été dissoute par le gouvernement local pour des soupçons de corruption, et laquelle ne prendra pas part au vote du mercredi prochain à Moscou.
De l’avis des fins connaisseurs des rouages géopolitiques, cette scission dans les rangs des fédérations africaines, arabes ou encore musulmanes, comme l’Afghanistan qui s’est prononcé le 6 juin en faveur du dossier tripartite, est à imputer à la pression appliquée par les Etats-Unis principalement et dont le comité de candidature rappelle aux différentes fédérations qu’il contacte que l’organisation du Mondial est un enjeu de puissance à tous points de vues, pour expliciter leur statut de superpuissance mondiale. Difficile donc pour leurs interlocuteurs de ne pas y voir un avertissement, car couplé de surcroit à la mise en garde proférée par Trump à l’encontre des pays qui ne soutiendraient pas le sien.
Ceci dit, le soutien de la sphère sportive international aux aspirations marocaines bat son plein… L’une des initiatives qui génèrent un buzz mondial à cette heure-ci est celle de Saad Abid. Zlatan Ibrahimovic, Andrea Pirlo, Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ainsi qu’une foultitude de stars du ballon rond ont pris part à son challenge «Mayemkench 2026» et ont clairement apporté leur soutien au Royaume.
Iliasse El Mesnaoui