Démocratie participative: Encore du chemin à parcourir

L’expérimentation des outils de la démocratie participative effraie souvent les acteurs locaux. La connaissance solide de ces mécanismes civile est indispensable à la mise en œuvre de ce principe.

Neuf ONG réunis au sein d’un consortium ont tenté de préparer le milieu associatif à assumer ce nouveau rôle à travers un programme lancé en 2015 avec l’appui financier de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement.

Ce sont 359 personnes qui ont participé aux activités proposées au niveau de 19 communes, relevant de trois provinces à savoir Oujda, El Hoceima et Larache. Les initiateurs du projet ont fait le point sur le bilan du projet lors d’une conférence de presse organisée hier à Rabat.

D’emblée, Abdelouahed Ghazi, coordinateur national du projet, a expliqué que l’objectif du consortium était de soutenir le processus de bonne gouvernance démocratique à travers le développement des capacités des acteurs locaux. Il ne s’agissait surtout de promouvoir leurs capacités à produire des avis consultatifs au lieu de limiter leur rôle à l’organisation de campagnes de sensibilisation.

L’idée était de sortir d’une formation cloisonnée pour initier les participants aux techniques de plaidoyer. Selon le coordinateur du projet, cette approche a concerné des dossiers importants, notamment ceux liées aux droits des femmes et des jeunes et au respect du cadre juridique réglementant l’action associative.

Résultats : toutes les organisations accompagnées disposent aujourd’hui d’un plan d’action 2021. Mieux encore, «17 avis d’évaluation des conseils communaux ont été élaborés», s’est réjouit Abdelouaged Ghazi. Et d’ajouter que «les dispositions constitutionnelles et législatives en matière de démocratie participative ainsi que ses concepts sont connus et contribuent à l’amélioration de la communication entre les acteurs locaux».

En dépit de cela, «nous pensons qu’il reste encore du chemin à parcourir. Les acteurs doivent encore s’appliquer à traduire dans les faits les termes de la constitution», ajoute  t-il ajouté.

En tout cas, 50% des acteurs impliqués dans ce programme affirment appliquer désormais certains principes de la démocratie participative afin de promouvoir une bonne gouvernance locale. De même, au moins 25% des mesures et des recommandations proposées par les commissions de parité et d’égalité des opportunités, les agents de masculinité positive et les femmes leaders-politiques sont prises en compte dans au moins 30% des Communes d’intervention et sont élevées au niveau national. De même, le niveau d’information et d’organisation des jeunes s’est suffisamment amélioré pour que leurs propositions entrent dans l’agenda public local et national.

Hajar Benezha

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