La valse des entraineurs a bel et bien commencé au championnat du Maroc. Abdelhak Benchikha et Baddou Zaki sont les premiers coaches à jeter l’éponge au championnat national, Botola Maroc Télécom D1 de football, qui n’est désormais qu’à sa 8e journée.
Abdelhakk Benchikha a été remercié par le Moghreb de Tétouan au terme d’une nouvelle défaite du club, vendredi dernier, face au CR Al Hoceima (0-2). Le coach algérien contraint à la démission a été remplacé par l’entraineur du terroir, Youssef Fertout, qui a atterri en fin de semaine écoulée sur le sol de la Colombe Blanche.
De l’autre côté du Nord du Maroc, Baddou Zaki devait sauter lundi. Sur la sellette depuis bien des journées, Zaki a subi une nouvelle défaite en compagnie de l’Ittihad de Tanger devant l’Olympic de Safi (1-0). Arrivé en héros de l’Algérie après une coupe remportée en compagnie du CR Belouizdad, l’année dernière, Zaki a attendu 8 matches de la Botola pour quitter l’IRT sur un fond de crise.
A l’instar donc de Benchikha et le MAT, le club du Détroit et Zaki auraient mis un terme à leur fusion. Les Tangérois ne pensent plus continuer avec lui après les mauvais résultats qu’ils ont encaissés depuis son arrivée à la tête de l’IRT l’été dernier. Bien qu’il ait eu tout son temps de préparer la saison, plus d’un mois avant le début de la Botola, Zaki n’a pu offrir à l’IRT qu’une seule victoire contre 5 nuls et 2 défaites. Avec seulement 8 points en autant de matches, l’équipe de Tanger se trouve déjà dans une mauvaise situation en bas du classement. Elle patauge dans la zone rouge. Elle peut encore chuter à la dernière place occupée pour la formation de Tétouan qui n’a qu’un seul point mais avec un match en moins.
Le MAT, lui, est déjà à son 3e entraineur après Fouad Sahabi qui a commencé la saison avec l’équipe avant que Benchikha n’atterrisse et que Youssef Fertout ne le remplace aujourd’hui, alors que la Botola n’a pas encore terminé son premier tiers.
Les 3 entraineurs ont le dénominateur commun de diriger plusieurs clubs avant de les quitter suite aux mauvais résultats. Sahabi qui n’a pas faire long feu au MAT en dépit de son contrat de deux saisons, en succédant à l’Espagnol Sergio Lobera, est passé par plusieurs clubs dont le KAC, le MAS, l’OCS, le CRA et le KACM.
Benchikha, lui, qui a commencé son expérience au Maroc chez le DHJ en 2013 avec lequel il avait remporté le titre de la Coupe du Trône, est passé par la suite au Raja où il n’a pu rester plus de 3 mois avant de rejoindre l’IRT qu’il a quitté après une saison terminée sur la 3e place du podium.
Fertout qui était initialement annoncé au club de la seconde division, l’IZ Khemisset, après avoir été en D1 à la tête de l’OCS en 2015, a opté pour le MAT en paraphant un contrat d’une saison renouvelable. Fertout serait dans une mission difficile à la tête de son nouveau club en crise de résultats tout au long de ces dernières saisons et plus précisément depuis le titre de champion du Maroc qu’il a chipé au Raja Casablanca en 2014 pour faire, juste après, une piètre participation au Mondial des club organisé au Maroc et l’élimination qui s’en est suivie en Ligue des Champions.
Depuis lors, rien n’a été réussi par cette formation de la Colombe Blanche appelée aujourd’hui à sauver les meubles avant qu’il ne soit trop tard.
Idem pour le club du Détroit et ses dirigeants qui avaient pourtant mis le paquet en recrutant tous les joueurs demandés par Zaki mais sans les résultats escomptés. Aujourd’hui, l’équipe tangéroise est dans l’obligation de trouver un entraîneur de qualité et qui n’a pas travaillé cette saison en Botola D1, comme le stipule la nouvelle loi de la Fédération. Parmi les noms cités, M’hammed Fakhir pourrait réapparaitre de nouveau dans l’espoir de remettre le club sur les rails.
Quoi qu’il en soit, IRT et MAT appelé à sauvegarder leur stabilité technique, n’ont plus droit à l’erreur. Sinon, on risque de nous retrouver sans nos deux grands clubs nordistes, du moins dans une Botola dite professionnelle.
Rachid Lebchir