La gauche et le mouvement de protestation

Le Parti Socialiste Unifié (PSU) a tenu récemment au complexe culturel Mohamed Khaireddine d’Agadir, une table ronde à laquelle ont pris part des partis de la gauche, toutes sensibilités confondues. Le PPS y a participé, en la personne de Saoudi El Amalki, membre du bureau politique et secrétaire régional du parti, en compagnie des représentants notamment de l’USFP, du PADS, du PSU et de Annahj démocratique…

Tour à tour, les responsables des partis de la gauche ont mis l’accent sur la situation actuelle de ce camp et donné un aperçu sur les divers mouvements de protestation qui marque la ville et la région, à travers des coordinations de la société civile appuyées par des constituantes de la gauche. Compte de l’approche et la conviction de chacune des entités politique en présence, cette manifestation a surtout prévalu par la diversité et la pertinence des réflexions émises, y compris celles qui ont brillé par leur connotation radicale et extrémiste.

Pour sa part, la communication de Saoudi El Amalki du PPS à surtout passé en revue l’état actuel de la gauche marocaine, toutes tendances réunies marquées par la division. Chose qui n’aide nullement à constituer un fort et soudé, sur la base des dénominateurs communs, afin de faire front aux assauts farouches de la réaction et du Makhzen. Cette désagrégation de la gauche a causé, précise-t-il, un certain recul au niveau du rendement de la scène politique nationale et en particulier les formations de la gauche marocaine.

Dans le même ordre d’idées, il appelle les représentants de la gauche sérieuse à se focaliser sur les points de convergence et laisser de côté les différends qui ne profitent qu’aux ennemis de la démocratie dans notre pays. Il va donc falloir d’associer, poursuit-il, aux doléances et aux attentes des populations, dans l’unité et la concorde. S’adressant aux clichés populistes dont font montre les entités radicales, l’intervenant du PPS indiquait que l’idée de s’acharner à déserter les institutions et et arborer les discours surannée n’est nullement payante, dans une phase de la construction démocratique nécessitant le réalisme et le pragmatisme face à un rapport de force déséquilibré.

Par ailleurs, il appréciait la dynamique des actions pacifique et civilisationnelles initiées par des activistes politique, syndical, associatif, des droits humains… qui organisent des matches où des sit-in en ville pour protester contre la nonchalance qui prévaut et réclamer l’intervention de l’État afin qu’il fasse preuve d’équité envers la région en termes d’investissements publics, à l’instar de certaines de ses homologues du pays. Enfin, il faut dire que cette conférence organisée par le PSU d’Agadir à eu le mérite de rassembler ces acteurs de la gauche et permettre un débat franc, libre et interpellant.

S.E

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