Un guide référentiel, Oui mais…

Le guide référentiel des aménagements de sécurité routière en milieu urbain vient d’être présenté en grandes pompes lundi dernier à Rabat. Fruit d’un partenariat entre plusieurs ministères et institutions, il servira de référence commune pour les différents acteurs en matière d’aménagement de sécurité routière en milieu urbain, en faisant de la sécurité des usagers de la route une priorité.

Harmoniser les référentiels de la sécurité routière dans les zones urbaines, c’est une belle idée, surtout que la stratégie nationale de sécurité routière qui vise à réduire de 50% le nombre d’accidents à l’horizon l’année 2025.

Sauf pour une petite donnée : ce ne sont pas les textes qui manquent. Qu’il s’agisse de lois, de codes, de référentiels… ils ont beau exister, le manque de contrôle et de suivi sur le terrain est ce qui aboutit à des accidents meurtriers. Et celui de la collision d’un train avec une navette de transport de personnel à Tanger en est le dernier exemple macabre.

Certes, le chef du gouvernement a indiqué la baisse de la mortalité routière de 2,62% en 2017, et ce grâce aux mesures de sécurité routière mises en place. «Ces mesures doivent être automatiques et directes et faire partie de l’éducation», a-t-il expliqué lors de son intervention à l’occasion de la journée nationale de la sécurité routière, avant d’appeler à une adhésion collective à ce chantier car, selon lui, «si nous ne ressentons pas la responsabilité collective, nous n’obtiendrons pas les résultats escomptés, d’autant que l’impact de la sécurité routière touche tout le monde».

C’est un noble sentiment qu’est celui la responsabilité collective. Malheureusement, le commun des mortels exige plus pour se conformer aux lois. L’expérience a prouvé que le conducteur est plus enclin à se conformer à une conduite propre à la vue du policier et des caméras de surveillance. Plus d’implication donc est exigée en milieu urbain où, parfois, seul l’entretien des panneaux de signalisation cassés ou délabrés prend souvent beaucoup de temps.

Iliasse El Mesnaoui

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