La remise en question

Il est bien évident que l’actuel mandat du gouvernement s’avère le plus faible de ses précédents. Aussi bien la situation économique que sociale, jamais le pays n’a été si malmené par une politique vulnérable sur tous les plans.

La conduite frêle de son chef, dépassé par les événements, l’incohérence de ses composantes, en perpétuel conflit interne, la faiblesse de son rendement, en particulier au niveau des politiques publiques, sont autant de réels déficits  qui mettent l’exécutif en dichotomie avec les attentes de la Nation. Cet état de fait, soulevé a maintes reprises par la plus Haute Autorité du pays dans ses divers discours, ne fait que s’aggraver au fil du temps. Les besoins pressants des populations les plus élémentaires mettent à rude épreuve un gouvernement qui perte de vitesse.

En dépit des grands chantiers qui placent le pays parmi les plus émergents, en termes de performances, les franges populaires ne bénéficient guère des retombées de ces prouesses. C’est donc au niveau de la gouvernance que cela continue à grincer, de plus belle. Face à toutes ces dysfonctionnements qui prolifèrent sans cesse, le vivre-ensemble nécessaire pour une harmonie et surtout pour une solidarité, au service des causes suprêmes, se montrent de plus en plus, invivable.

Le nouveau modèle de développement auquel aspire le pays ne peut se faire dans ces conditions de tiraillements intestins, en matière  de gestion publique. Il est bien vrai que cet échec ne date pas d’hier, mais accentue depuis le blocage du présent mandat gouvernemental, au terme duquel le successeur du chef déchu, hérite d une situation confuse et sans perspective.

Depuis, on ne s’attendait plus à grand-chose pour une prestation susceptible de remettre d’aplomb une politique en difficulté. Les appels successifs du souverain mettaient en garde cette nonchalance mortuaire. Certes, la formation majoritaire était particulièrement ciblée, tant par le Pouvoir lui-même que les différentes constituantes du champ politique national et la majeure partie de la société. Cependant, il faut bien dire que son attitude, marquée d’immaturité et d’approximation, laisse à désirer, au point de susciter tant de désapprobation.

D’autant plus que ses intentions, idéelles et idéologiques, ne sont ni claires ni rassurantes. Notre pays s’est de sitôt, engagé dans un processus de démocratisation et de modernisation qui n’admet aucun non-retour qui hypothéquerait l’avenir de ses générations montantes. Il va sans dire que son dessein nécessite une véritable remise en cause vers une politique forte et agissante.

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