La république bananière!

Au moment où l’appel royal à la compétence et au respect des institutions du récent discours du trône ne cesse de résonner pour faire raisonner les plus bornés des affaires publiques, il semble bien que la présidence du conseil régional de Draa Tafilalet soit encore complètement déconnectée de ses sursauts salutaires.

En fait, on ne saurait jamais comprendre ce laxisme béat dont elle jouit indéfiniment, malgré ses bavures interminables, perpétrées à la pelle, au cours d’un mandat mouvementé à outrance. Qui a intérêt à tolérer ses grabuges, à faire agenouiller un dromadaire? Comment peut-on fermer l’œil face à ses bévues rédhibitoires, sans la moindre riposte de la part des instances répressives?

Il ne ferait donc pas de doute que la situation de cette région est unique en son genre ! Non pas parce que la présidence se montre délibérément capricieuse, obstinée et arrogante, mais surtout par le mutisme étonnamment bizarroïde dont fait montre la tutelle centrale.

Ce silence surprenant continue à sévir, en dépit des multiples cris aigus d’indignation aussi bien de la majeure partie des élus que la population des cinq provinces de la région.

Nul n’a échappé à ses excès de zèle, ni même la tutelle régionale dont certaines des attributions sont éclaboussées. En effet, durant les sessions du conseil, on a tendance à attiser les tensions au point de les transformer en de réelles arènes d’affronts tumultueux. Faute de synergie et de concorde entre les différentes constituantes de la région, la présidence et ses acolytes s’accaparent les décisions souvent maladroites, à l’encontre des intérêts suprêmes des citoyens.

A force de faire le vide autour d’elle, la présidence perd sa majorité et donne naissance à un autre camp dont l’effectif devance progressivement le sien. C’est dire que la colère des contestataires ne fait que monter d’un cran, au grand dam de la région et de ses habitants, à la recherche d’une institution cohérente et solidaire, susceptible de relever leur cadre d’existence et d’améliorer leurs conditions de vie.

A voir ce cas sans précédent de la gestion régionale, on se croirait en présence d’une république bananière où la chefferie est absolue ! Elle s’en prend aux conseillers, aux tuteurs, mais aussi aux chefs de service qu’il n’hésite guère à les limoger quand bon lui semble, sans aucun fond légal. Pire encore, elle n’arrête pas de dilapider les deniers publics, de transgresseur les procédures et les lois en vigueur, de débiter des résolutions à sens unique, sans passer par le conseil, de provoquer des zizanies entre associations…Bref, on ne peut s’évertuer, encore une fois, à dévoiler tous ses errements, on en finira jamais!

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