La sécheresse pèse sur le marché du travail

Emploi

K. Kh

Au deuxième trimestre de 2024, la situation du marché de travail continue de subir l’effet de la sécheresse avec une perte de 152 000 postes d’emploi au niveau du secteur de « l’agriculture forêt et pêche ». Ainsi, le taux de chômage a atteint 13,1% au deuxième trimestre 2024. C’est ce qui ressort du moins de la récente note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à la situation du marché du travail.

« La situation du marché de travail continue de subir l’effet de la sécheresse. Ainsi, entre le deuxième trimestre de 2023 et celui de 2024, avec la perte de 141.000 postes en milieu rural, principalement non rémunérés, et la création de 60.000 postes en milieu urbain, le volume global de l’emploi a baissé de 82.000 postes », indique le HCP.

Ainsi, entre le deuxième  trimestre de 2023 et celui de 2024, le volume du chômage s’est accru de 90.000 personnes, 48.000 en milieu urbain et 42.000 en milieu rural, s’établissant à 1.633.000 personnes, au niveau national. Le taux de chômage est ainsi passé de 12,4% à 13,1% au niveau national (+0,7 point), de 16,3 % à 16,7% en milieu urbain (+0,4 point) et de 5,7% à 6,7% en milieu rural (+1 point). Ce taux reste plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (36,1%), les diplômés (19,4%) et les femmes (17,7%).

Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a connu une hausse, passant de 983 000 à 1 042 000 personnes, au niveau national. Ainsi, le taux de sous-emploi est passé de 9% à 9,6%, au niveau national. Pour ce qui est du volume de la population active occupée en situation de sous-emploi en termes de nombre d’heures travaillées, il est passé de 465.000 à 583.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant s’est accru de 4,2% à 5,4%. La population active occupée en situation de sous-emploi en termes d’insuffisance du revenu ou d’inadéquation entre formation et emploi exercé est passée de 518.000 à 459.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant est passé de 4,7% à 4,2%.

Par secteur d’activité, l’industrie, y compris l’artisanat, a créé 58.000 postes (+4%) durant le deuxième trimestre 2024. Cette évolution est le résultat d’une hausse de 38.000 emplois en milieu urbain et de 20.000 emplois en milieu rural. De son côté, le secteur des « services » a créé 49.000 postes d’emploi (+1%), suite à une hausse de 80.000 en milieu urbain et d’une baisse de 31.000 en milieu rural.

Pour ce qui est du secteur de « l’agriculture forêt et pêche », il a perdu 152.000 postes d’emploi, ce qui correspond à une baisse de 5% du volume de l’emploi dans ce secteur. Le secteur des BTP (bâtiment et travaux publics) a perdu 35.000 postes d’emploi, résultat d’une perte de 51.000 en milieu urbain et une création de 16.000 en milieu rural, enregistrant une baisse de 3% du volume d’emploi dans ce secteur.

Par ailleurs, cinq régions ont abrité 72,3% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus au deuxième trimestre 2024, selon le HCP. La région de Casablanca-Settat se situe en première position avec 22,6% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,5%), de Marrakech-Safi (12,8%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12%) et de Fès-Meknès (11,4%). D’après la même source, trois régions affichent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (44,2%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 50,1%, de Casablanca-Settat avec 47,1%, du Sud avec 44,8%. En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Béni Mellal-Khénifra (40%), de l’Oriental (40,4%) et de Souss-Massa) 41,4%).

S’agissant du chômage, cinq régions concentrent 69,5% des chômeurs. La région de Casablanca-Settat vient en tête avec 25,8%, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,3%), de Fès-Meknès (11,9%), de l’Oriental (10,4%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,2%). Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans la région de l’Oriental (21,4%) des Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (22,9%) et de l’Oriental (21,1%). Avec moins d’acuité, trois régions dépassent la moyenne nationale (13,1%) à savoir Casablanca-Settat (14,9%), Béni Mellal-Khénifra (14,7%) et Fès-Meknès (13,6%). Cependant, les régions de Marrakech-Safi, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Drâa-Tafilalet enregistrent les taux les plus bas, respectivement 8,1%, 8,9% et 9,6%.

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