«L’amour, c’est comme les oiseaux»… qui s’envolent!

«L’amour, c’est comme les oiseaux» est le nouvel ouvrage de la romancière et fondatrice du Centre de création Riad Sahara Nour dans la ville ocre, Lucile Bernard paru aux éditions L’harmattan, collection Amarante. Le roman relate l’histoire de la jeune fille Lou.

Perdue, déchirée après la perte inattendue de sa mère et l’amour qu’elle portait au «petit frangin», la jeune est en quête d’autres territoires de lumière, d’un abri pour se refugier des tempêtes de la vie, de la solitude et du vide. Il est question de la sauver de tous ces amours qui font mal et qui donnent du vertige, qui laissent des vestiges et des plaies profondes dans les entrailles de son âme fragile. L’auteur a guidé poétiquement le récit. Les images et les scènes amoureuses sont poétiques. Elle y intègre quelques fragments de poésies.  La mer et la peau sont fort présentes dans certains passages. Elles incarnent le protagoniste qui veut jeter son cœur dans la mer, se débarrasser de ses souvenirs, s’enfuir de la réalité en marchant. La mer est une autre mère qui lui permet d’être libre, où elle enterre ses mots et maux.

Chez Lucile Bernard, la notion de temps n’existe pas. Le temps est chaotique. Le vide et l’absence l’étouffent. Seul l’acte d’écrire est salvateur. Elle sort de sa solitude en écrivant, en donnant à son imaginaire des ailes. «La vie, la vraie, appartient aux cœurs purs», déclare-t-elle. «J’ai juste envie d’écrire, d’écrire tout ce qui me vient, ça fait du bien. L’écriture comme une survivance…», confie Lou dans le roman.

La mer l’habite, la liberté et le vide aussi. Sa mère est morte. Une circonstance qui a changé sa vie, son existence. Depuis, Lou plonge dans le silence, dans des angoisses interminables. Or, seuls les mots l’emportent à d’autres cieux.

D’où l’utilité de l’écriture. «Ecrire, c’est être libre», confirme-t-elle.

Le roman est un voyage, une recherche à la rencontre de l’autre. Une espèce de confirmation de soi dans la conscience, dans la peau de l’autre. Dans la rencontre de l’homme étranger, dans la poésie de Rimbaud qui va la sauver du chaos, elle découvrira la valeur de la liberté. «La liberté, c’est ce qu’il y a de beau dans la vie», disait Lou. L’amour poétise sa vie, la liberté aussi.

Mohamed Nait Youssef

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