Le capital humain!

«Après des poursuites laborieuses dans les montagnes sinueuses, des militaires boliviens parvinrent à débusquer Ché Guevara de sa cachette par le biais des indications d’un berger. Ils demandèrent à ce dernier: «Pourquoi avoir dénoncé un homme qui se sacrifiait pourtant pour votre liberté et votre bien-être? Le berger rétorquait : «je l’ai fait parce que le crépitement des armes font peur à mes animaux en pâture!».

Cette histoire qui a fait le tour du monde, par la suite, traduit bel et bien la dichotomie qui continue à desservir nombre de pays, en phase de l’émergence tel que le nôtre. La démocratie authentique à laquelle on voue un effort faramineux, bute souvent contre des résistances forcenées de ceux dont les intérêts personnels sont piétinés par les changements opérés.

Le rapport de force alimente le conflit déchaîné des antagonismes en place et génère, de ce fait, de nouvelles situations sociétales, en fonction de l’aptitude de mobilisation et du degré de conscience.

Cependant, au-delà de cette réalité qui avait, de tout temps, dicté ces tournures en conséquence, la démocratie se heurte à des obstacles encore plus coriaces. En effet, l’ignorance et la pauvreté, plus en particulier, constituent, sans doute, des freins irrésistibles à tout développement.

Ne dit-on pas, dans le jargon populaire, «La misère a failli devenir mécréance !». On a beau élaborer les fondements de la croissance édifiant et pérenne, il s’avère, au demeurant, que seule l’optimisation du capital humain est en mesure de faire la différence. On a l’habitude de dire que la démocratie se fait avec les démocrates capables de transformer les idées aussi pertinentes soient-elles, en réel progrès. Toutefois, il importe aussi d’affirmer en toute latitude, que la démocratie est fort possible dans une société connaissante, avertie et prospère.

Est-ce le cas, aujourd’hui, dans la nôtre?

Certainement pas ! L’Individu marocain, dans sa globalité, est encore loin de ces valeurs civiques ou tout au moins, il en a perdu une bonne partie, sous l’effet cruel de la pauvreté et de l’illettrisme. Dieu sait qu’on en avait, ces valeurs héritées des ancêtres, qui faisaient l’exemplarité de notre force humaine, à l’époque ! Or, cette fracture n’est guère une fatalité, car notre pays garde toujours les atouts d’un État de Droit et d’Institutions qui gagne, tout au long de son parcours historique, en maturité et en plénitude. Il n’est pas alors à se leurrer, la démocratie telle qu’on conçoit pour les présentes et futures générations passe, à coup sûr, par la capitalisation de l’élément humain sur lequel devrait repose tous les essais de l’essor pluriel.

Des pays émergents qui ont carrément centré leurs stratégies de l’expansion sur le citoyen, à travers des politiques publiques conçues à son égard.

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