Cette semaine, nous revenons sur l’événement majeur de l’OPV de Maroc Telecom. En effet, cette annonce n’est pas sans conséquence sur le cours en Bourse de Maroc Telecom comme le montre la baisse de 4,05% lors de la séance qui a suivi le communiqué du ministère de l’Economie et des Finances.
Ainsi, l’AMMC a visé le prospectus de l’OPV qui porte sur la cession de 2% du capital de Maroc Telecom par l’Etat pour un montant global de près de 2,2 Mrds DH. La période de souscription est prévue du 26 juin 2019 au 05 juillet 2019 inclus à 14h30 avec une possibilité de clôture anticipée le 02 juillet 2019 inclus à 14h30.
Aussi, le prix de cession est de 117,7 DH par action pour le Type d’Ordre I (salariés) et de 125,3 DH par action pour autres catégories dont les personnes physiques et les OPCVM actions et diversifiés de droit marocain, hors OPCVM monétaires, obligataires et contractuels.
De même, l’opération de cession sur le marché de blocs par l’Etat sera réalisée le 17 juin 2019. Cette opération est destinée aux investisseurs qualifiés de droit marocain (3 caisses de retraite, 5 compagnies d’assurances et 3 banques). Elle porte sur 6% du capital et des droits de vote d’IAM au prix de 127 DH l’action.
Par ailleurs, l’Organisme d’Evaluation a fixé le prix minimum de cession de l’action IAM à 125 DH, en tenant compte du principe selon lequel, les variations décotes et surcotes appliquées au volume global des titres cédés respectent en définitive ce prix. Ainsi, le montant global des deux opérations s’élève à 8,9 milliards de DH, soit une cession à un prix moyen de 126,3 DH par action. Ce prix représente une décote de près de 5% par rapport au dernier cours en Bourse et de près de 7% par rapport au cours d’avant la publication du communiqué du ministère de l’Economie et des Finances.
Ainsi, même si la messe est dite, certains investisseurs sont tentés de shorter indirectement le titre en le vendant actuellement pour tabler le racheter moins cher auprès de l’Etat. Ceci est d’autant plus vrai pour les petites quantités. Naturellement, si le cours en Bourse est proche du prix de l’OPV, certains institutionnels peuvent jouer un rôle de régulateur en achetant le titre vu l’absence de limite de quantité sur le marché secondaire.