Le talon d’Achille!

Tout individu aspire au mieux, dans un pays qui ambitionne le meilleur, en matière de développement multiforme. Le bien-être et l’essor de l’un et l’autre sont indissociables pour la vie et le bonheur assouvis de tout le monde.

C’est bien là, le talon d’Achille de l’expansion attendue, sanctionnée par la justice et la quiétude. Seulement, il y a toujours des trouble-fêtes qui s’ingénient à affecter sur leur chemin, cette synchronie de nature. Le plus souvent, on se trouve désarmé face à ces semeurs de zizanie qui, en revanche, sont, d’une part nantis de fonds illicites et d’autre part, munis de religion manipulée ! Or, les deux outils utilisés d’une façon abusive sont mis en œuvre résolument par les concepteurs de la vie politique nationale.

Durant des décennies, le Pouvoir s’est malicieusement attelé à «agrémenter» le champ partisan marocain d’une forte panoplie de «notabilités» électorales, dotées de moyens financiers et surtout d’«égards» makhzéniens. Cet effort est déployé pour assurer, à chaque fois, le maintien du statu quo escompté et, du même coup, barrer la route aux forces du mouvement national à briguer les rênes des commandes, sauf pour la transition. En fait, non  seulement, on moleste la scène politique nationale, mais surtout, on fait concéder au peuple les frais de la panne politique, marquée de fraude et de médiocrité. Sans parler des exigences de la médiation et de l’encadrement!

Et puis après, toujours dans un souci d’endiguer l’émergence des forces de la démocratie et du progrès, on fait germer les graines de l’obscurantisme, parmi de larges souches dont le conservatisme est propice. Petit à petit, l’Islam politique est installé dans le paysage  institutionnel,  avec la «bénédiction» du Régime, pour les mêmes motifs sécuritaires de naguère, mais également «printemps arabe» oblige, pour absorber les émeutes. Peu après, cette instrumentalisation de l’Islam à des fins politiques s’avère, au côté de l’usage de l’argent des notables, une véritable dénaturation de la vie politique nationale. Or, l’Islam politique s’est érigé, non pas en pratique cultuelle et confessionnelle, mais surtout en dogme idéologique de l’Etat.

Pis encore, cette incorporation totale du système théologique dans la vie civique s’est systématiquement propagée dans le vécu quotidien des populations. Des attitudes étranges façonnent les usages et les tenues des citoyens, partout dans les espaces de rapports humains. Ce qui constitue un réel frein à l’émancipation de la société dont le processus officiel prétend s’engager dans un État de civilité et de modernité, impliquant l’ouverture sur l’universalité contemporaine. On ne peut donc tenir ce discours qui se veut avant-gardiste sans dissocier le politique du religieux dans la gestion des affaires publiques et le traitement des relations rationnelles dans la vie active du citoyen et de la collectivité. A chacun sa mission, les brebis seront mieux gardées!

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