En plus des projets d’amendements qu’il a présentés pour enrichir le Projet de Loi de Finances 2020, le Groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS) à la Chambre des représentants a fait preuve d’une présence aux débats sur le PLF2020, tout au long du processus de validation du texte en question.
De l’intégrité territoriale…
Interrogée au sujet du budget du ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidents à l’étranger, la députée Touria Skalli a indiqué avoir souligné lors de sa discussion en commission que la prorogation d’un an du mandat de la MINURSO est un changement positif pour le Maroc et la cause nationale, qui doit être salué et mis à profit pour consolider davantage le front intérieur et plaider le bien fondé de la cause nationale et du projet marocain d’autonomie de la région.
Selon la députée, le Maroc a tout à gagner en approfondissant davantage son processus démocratique et en faisant preuve de plus de respect des droits de l’homme et des libertés individuelles et collectives.
Un meilleur positionnement du pays au niveau de ces dossiers est de nature à faciliter davantage le parachèvement de l’intégrité territoriale à travers la récupération de Sebta, Mellila et des iles Jaffarines.
La député a fait état, par ailleurs, d’une série de défis à relever dans ce domaine dont celui de respecter le droit des Marocains du monde à jouir pleinement de leur citoyenneté et de leur marocanité et en particulier de leurs droits politiques.
Hommage aux FAR
Pour sa part, le député Krimi Jamal Benchekroun a indiqué avoir rendu hommage, lors de l’examen en commission du budget de l’Administration de la défense nationale, à cette dernière pour les efforts inlassables qu’elle déploie pour la préservation de la sécurité du pays contre toute agression extérieure ainsi que pour le professionnalisme de l’armée marocaine, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Dans le même ordre d’idées, la députée Souad Zaidi a rendu un vibrant hommage aux Forces armées royales pour leur bravoure, leur professionnalisme et leurs services sociaux et humanitaires, citant à titre d’exemple les hôpitaux mobiles qu’elles déploient dans les zones reculées à l’intérieur du pays et dans diverses régions dans le monde. C’est pourquoi, le budget de l’Administration nationale ne fait jamais l’objet de surenchères politiques ou autre et que son adoption ne soulève aucun problème, a-t-elle indiqué, soulignant les sacrifices des FAR partout où elles sont déployées au Maroc et ailleurs.
La reddition des comptes, un besoin vital
De son coté, la députée Fatima Zahra Barassat, membre du GPPS, a indiqué avoir insisté, lors de la discussion en commission du budget de la Cour des comptes, sur la nécessité de mettre en œuvre le principe de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes.
Aux banques de financer le tourisme
C’est aux banques, qui réalisent des bénéfices illimités, d’assumer leurs responsabilités pour promouvoir le tourisme au Maroc, un secteur susceptible de jouer un rôle capital dans le développement du pays, a indiqué, par ailleurs, le député Krimi Jamal Benchekroun.
Au lieu de continuer de compter sur des secteurs comme l’agriculture (qui dépend de la pluie) et l’industrie qui peinent à décoller, le tourisme offre en effet au Maroc la possibilité de diversifier ses atouts de décollage et les possibilités de promouvoir son développement comme en Turquie ou en Espagne, où le nombre de touristes ne cesse d’augmenter, a-t-il dit.
Pour sa part, le député Rachid Hammouni a déploré que le budget du secteur du tourisme n’ait connu cette année aucun changement et que le secteur n’a pas réussi à atteindre les objectifs de la vision 2020, en raison notamment des contraintes qui l’entravent et de l’absence d’une véritable stratégie globale, efficiente et efficace.
L’égalité femme-homme, lier du développement
Pour la députée Fatima Zahra Barassat, il ne peut y avoir de développement global sans la participation effective de la femme et sans égalité femme-homme.
La députée a rappelé, par ailleurs, les résultats positifs du fonds de cohésion sociale émettant l’espoir que la sortie du Registre Social Unifié (RSU) permette d’instaurer une démarche de ciblage des familles bénéficiaires des programmes sociaux.
La couverture sanitaire universelle
C’est dans la réalisation de la couverture universelle en matière de santé, pour assurer aux larges couches de la population le droit d’accéder aux soins et aux médicaments que réside le salut du secteur de la santé, a indiqué le député Rachid Hammouni.
Tous les grands efforts déployés au cours des dernières années n’ont pas suffi à redresser la situation d’un secteur, qui a été délaissé pendant de longues années, a-t-il rappelé.
C’est à l’Etat de jouer pleinement son rôle pour le financer, le promouvoir et l’immuniser contre toute éventuelle instrumentalisation politique ou électoraliste, a-t-il laissé entendre..
Jeunesse et sports, un secteur immobile
Le député Hammouni a par ailleurs fait savoir qu’aucun changement n’est intervenu sur le budget du ministère de la jeunesse et sports, qui s’est contenté aussi des mêmes programmes et projets que l’an dernier.
Il a également fait savoir que la plus grande partie des crédits prévus sont destinés aux services centraux alors que les régions ne bénéficient que de peu d’attention.
Hommage aux forces de sécurité
Intervenant lors de l’examen en commission du budget du ministère de l’intérieur, le député Krimi Jamal Benchekroun a affirmé avoir rendu un vibrant hommage aux forces de sécurité pour les efforts qu’elles déploient en matière de lutte notamment contre le terrorisme et de préservation de la sécurité et de la stabilité du pays.
Il a appelé aussi à davantage d’efforts pour combattre la criminalité, estimant que le phénomène est très répandu dans certains milieux en particulier citadins.
Le Plan Maroc Vert
Le Plan Maroc Vert n’a pas atteint ses objectifs et est loin de garantir la sécurité alimentaire du pays, a affirmé le député Rachid Hammouni au terme de sa participation à l’examen en commission du budget sectoriel du département.
Selon lui, le secteur souffre d’un manque de bonne gouvernance.
Citant un rapport de la Cour des comptes, le député a rappelé que le secteur est confronté à un ensemble de dysfonctionnements, qui l’empêchent d’être efficient et performant.
C’est ce qui explique pourquoi, le secteur a contribué plutôt à l’approfondissement des disparités sociales et spatiales et à l’aggravation du phénomène de la pauvreté et de la précarité en milieu rural.
Il a appelé à orienter le PMV vers la réalisation de la sécurité alimentaire, le développement du monde rural, l’amélioration du revenu des agriculteurs moyens et petits, en accordant la priorité au pilier 2 qui ne bénéficie que de 10% de la part réservée au pilier 1 qui intéresse les grandes exploitations agricoles et l’agriculture exportatrice. M’Barek Tafsi