L’écho d’un remaniement probable du gouvernement a secoué le champ médiatique national sans pour autant provoquer le moindre remous dans le champ politique. Ce qui fait dire que la « fuite » a été négociée pour calmer la gronde et apaiser le dégagisme.
Le mois d’août, dans notre beau pays, est généralement marqué par une léthargie vacancière que tous les agendas prennent en considération. Ce qui fait que la ficelle n’a pas eu de prise ; à part une polémique stérile sur le rôle de la presse nationale.
Moins de bourdonnements parasites mais des solutions pour alléger la pression sur la population ; c’est l’exigence de la vox populi.
Certes, les prix à la pompe ont connu une baisse ; mais qui ne reflète pas celle des cours à l’international ; et c’est cet enrichissement illégitime qui suscite l’incompréhension, voire le désespoir, des gens. A cela s’ajoute l’effet boule de neige sur les autres coûts qui rend toute douloureuse encore plus pénible.
Le décalage des prix entre la raffinerie, le transport et le stockage d’une part, et ceux à la pompe, d’autre part, ne peut être supporté par le seul utilisateur alors que l’aubaine, depuis la libération des prix des hydrocarbures, a permis des bénéfices mirobolants.
L’absence de mesures visant à conforter le pouvoir d’achat de la population traduit la conviction du gouvernement de « laisser faire laissez aller » alors que « la main invisible » de ceux qui contrôlent le marché ne faisait rien pour réguler mais en profitait en taxant, de surplus, d’ignorance ou de « maladie », celles et ceux qui réclamaient la transparence sur les prix des carburants.
Et ces tergiversations sur la Samir ! Comme si l’Etat n’avait pas le bout du fil pour dévider l’imbroglio dans lequel on a voulu la mettre. La dépendance énergétique du royaume arrange certains, sauf qu’elle se contredit avec sa souveraineté ; et il est capital que le royaume « raffine au moins une grande partie des combustibles pétroliers qu’il consomme (…) sans compter l’intérêt de la relocalisation de la valeur ajoutée du raffinage et son intérêt socioéconomique (emplois) et financier (devises). ».
Autrement dit, l’inflation n’est pas seulement importée comme veut le laisser croire le gouvernement et sa majorité ; sans d’ailleurs emporter la conviction de la population.
Dans l’attente de la dynamisation de l’action gouvernementale pour apporter les solutions aux préoccupations économiques actuelles de la population, celle-ci ne cesse de manifester ses inquiétudes sur la situation de l’école publique, de l’éducation de la petite enfance à l’enseignement supérieur.
Des colloques, des réformes et des programmes d’urgence qui n’en finissent pas depuis ; pour se féliciter du « nouveau record (par lequel) 33 élèves marocains ont réussi le concours de l’École Polytechnique de Paris. ». Insolent succès, comme le qualifie la presse française qui relève que ces « taupins » ont été bien préparés dans des établissements d’exception. Et moi, et moi, et moi … devrais-je rester créve-la-faim … sans devenir un X au parfum… chantait l’autre, Gavroche qu’il est !
Tout l’honneur et toute la gloire pour ces futurs dirigeants de notre beau pays, à qui l’on souhaite le plus bel avenir ; sauf « qu’il ne faudrait pas cacher le soleil avec un tamis » quant à la situation actuelle de notre système éducatif et ses résultats. La « rentrée » approche !
S’inquiéter pour la santé n’est pas fait pour diminuer le stress que subit la population à ce sujet. Il suffit de se rendre dans un établissement hospitalier, privé en l’occurrence, pour se rendre compte des nécessaires actions à entreprendre au plus vite. L’argent ne résout pas tout.
S’inquiéter pour les conséquences des changements climatiques, du stress hydrique et du commerce de l’eau, de la dégradation de l’environnement suite au « laisser faire laissez aller » sans vergogne et sans respect pour la loi.
Et d’autres inquiétudes qui font que le gouvernement est bousculé pour qu’il bouge, car « La Voie de la Confiance » se perd et les gens ont besoin de solutions…
