Marrakech vit au rythme de la Foire d’art «1-54»

La ville de Marrakech vit au rythme de la deuxième édition de la Foire d’art «1-54», un grand événement international dédié à la promotion de l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora, qui prend ses quartiers du 21 au 24 février dans la cité ocre, pour la deuxième année consécutive.

Une sélection de 18 galeries de premier plan représentant 11 pays africains et d’ailleurs, dont le Maroc, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Sénégal, mais aussi l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Danemark, l’Italie ou encore les Etats-Unis, exposent le travail de plus de 65 artistes émergents et reconnus pour le plus grand bonheur des collectionneurs et des amateurs d’art.

En effet, après le lancement des éditions de Londres en 2013 et de New-York en 2015, la Foire internationale «1-54» a opté pour le Maroc et, en particulier, pour Marrakech comme ville porteuse de ce projet sur le continent africain.

C’est en février 2018 que «1-54» a lancé l’édition inaugurale de la Foire sur le Continent africain à Marrakech, élargissant ainsi la portée de cet événement et diversifiant son portfolio de galeries.

Cette édition de Marrakech vient ainsi compléter le réseau international de «1-54», formé depuis sept ans à travers les éditions de Londres depuis 2013 et New York depuis 2015.

Pour les organisateurs, la cité ocre possède l’une des scènes artistiques les plus dynamiques d’Afrique et «1-54» vise à développer et à soutenir l’énergie créative de la ville, favorisée par ses artistes, ses galeries et ses institutions.
Parmi les exposants à cette deuxième édition à Marrakech, figurent sept galeries africaines, dont trois marocaines à savoir «L’atelier 21» (Casablanca), Loft Art (Casablanca) et Siniya28 (Marrakech).
Au total, la Foire expose les œuvres de plus de 65 artistes émergents et reconnus, travaillant via une multitude de médiums et représentant une grande variété de perspectives.

Ces artistes proviennent de 27 pays, dont le Maroc, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Angola, la Belgique, le Bénin, le Brésil, le Burkina Faso, le Canada, la Côte d’Ivoire, le Danemark, l’Egypte, les Etats-Unis, la France, l’Iran, l’Italie, le Mali, le Nigeria, les Pays-Bas, le Portugal, la République démocratique du Congo, la Royaume-Uni, le Sénégal, le Soudan, la Tunisie, la Zambie et le Zimbabwe.

Dans une déclaration à la MAP, la fondatrice et directrice de la Foire, Touria El Glaoui, s’est dite heureuse de voir cet événement de retour à Marrakech pour une deuxième édition qui réunit un large éventail de galeries exposantes, et d’avoir eu l’occasion de collaborer à nouveau avec de nombreux partenaires institutionnels dans la cité ocre.

Cette Foire se veut un événement «inspirant, symbole de l’effervescence culturelle de la ville de Marrakech qui nous permet d’offrir aux visiteurs un aperçu de sa scène artistique florissante», a-t-elle souligné, notant que l’objectif principal de cette manifestation artistique est de «donner plus de visibilité» aux artistes africains et à ceux issus de la diaspora du Continent à travers le monde.

El Glaoui n’a pas manqué de se féliciter du fait d’avoir contribué au fil des éditions de la Foire, organisées au cours des sept dernières années aussi bien à Londres, à New York qu’à Marrakech, à donner plus de visibilité à ces artistes dans un monde de plus en plus globalisé.

De son côté, Mme Nadia Amor, directrice de la galerie «L’atelier 21» à Casablanca, a relevé, dans une déclaration similaire, que cette galerie a décidé de proposer une exposition autour du thème du dessin, considéré comme «une forme artistique mineure» par rapport à la peinture.

Cette forme d’expression essentielle, voire centrale, de l’art constitue un «élément fondamental» de la création artistique, a-t-elle expliqué, ajoutant que le stand de cette galerie, qui vise à faire valoir la contribution des artistes marocains à la concrétisation d’une scène artistique africaine, met en avant le travail de quatre artistes.

Il s’agit de Nabil El Makhloufi, Safaa Erruas, Chourouk Hriech et Najia Mehadji, qui accordent une place essentielle à cette forme d’expression dans leur démarche artistique, a-t-elle précisé, tout en passant en revue les principales caractéristiques qui marquent le travail de ces artistes.

Pour sa part, Mme Yasmine Berrada, propriétaire de la galerie «Loft Art» à Casablanca, a fait savoir qu’après la participation à la dernière Foire de Londres, sa galerie prend part à l’édition de Marrakech à travers une exposition qui met en lumière le travail de quatre artistes, dont deux Marocains (Hicham Benohoud et Mohamed Lekleti), un Sud-fricain, Siwa Mgoboza, et une Ivoirienne, Joana Choumali.

Après avoir donné un aperçu sur la thématique et les caractéristiques artistiques du travail de chacun de ces quatre artistes, Mme Berrada a salué l’organisation d’un aussi important événement artistique à Marrakech, faisant savoir que sa galerie prendra également part à la prochaine édition de cette Foire, prévue en mai prochain à New York.

A noter qu’outre cette grande exposition aménagée dans l’un des prestigieux hôtels de la ville de Marrakech, une série d’événements seront organisés, en parallèle à cette Foire, dans les galeries, musées et lieux culturels de la ville, en partenariat avec des institutions locales.

Des conférences, des débats, des expositions, des projections et des installations ouvertes au grand public pour faire vivre Marrakech et soutenir l’art contemporain au Maroc, figurent aussi au menu de cette édition.

Engagée dans le dialogue et l’échange culturel, la «1-54», qui réunit des galeries de tout le Continent africain, mais également du reste du monde, a su s’imposer comme une Foire de référence, permettant de mettre en valeur les artistes contemporains africains à l’international.

Avec trois éditions annuelles (Londres, New York, Marrakech), «1-54» est aujourd’hui la plus grande Foire internationale dédiée à la création artistique liée au Continent africain.

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