La réussite du projet de métropolitisation de Salé requiert l’engagement contractuel de tous les acteurs pour la mise en œuvre de tous les documents d’urbanisme devant être adoptés dans le cadre de la vision 2030 et le développement durable de la cité, a-t-on indiqué mercredi lors de la deuxième session de la rencontre annuelle de l’Observatoire du Grand Salé, organisée à l’initiative de l’association Salamoustaqbal en collaboration avec «Friedrich Ebert Stiftung» sous le thème «les documents d’aménagement territorial : entre la planification et la réalité».
C’est pour repenser le devenir de la ville et sa planification, exposer les grandes lignes de la vision 2030 et promouvoir la grande ville de Salé, en faire une métropole durable, compétitive et accueillante tout en lui préservant son cachet identitaire (Médina), que les acteurs de la société se sont réunis au cours de cette rencontre.
La thématique revêt une grande importance pour le devenir du Grand Salé, compte tenu du fait que la ville manque depuis des années de tous les documents et plans d’aménagement. De ce fait, la ville fait face à de nombreux dysfonctionnements sur le plan urbanistique inhérents notamment à sa situation géographique sur la rive droite du Bouregreg et le long du littoral (la ville n’a pas de centre, lotissements dépassés, déficit en services, crise de transport et de déplacements et surtout la Medina sans perspectives…), malgré tous les efforts déployés et les investissements réalisés durant les 10 dernières années (programme des villes sans bidonvilles, programme de mise à niveau urbanistique, INDH, programme national d’assainissement liquide, projet des deux rives du Bouregreg….).
Selon le vice-président de la Commune de Salé, tout document d’urbanisme doit se fixer pour objectif majeur la satisfaction des besoins des citoyens, la réalisation de la justice spatiale à travers l’équilibre entre les régions et la lutte contre la spéculation immobilière.
Revenant sur l’historique de l’unité de la ville, depuis sa mise en œuvre en 2003, il a indiqué que cette unité était difficile à atteindre étant donné que chacune des 5 communes de la ville disposait de son plan d’aménagement communal, lesquels plans ont pris fin entre 2008 et 2011. Depuis lors, la ville a continué son développement sans plans d’aménagement, à l’exception de certains plans sectoriels (agence urbaine, littoral, Médina).
Pour redresser la situation, une étude est en cours pour doter la ville d’un plan d’aménagement pour en faire une métropole qui intègre toutes les couches sociales et tous les quartiers périphériques.
Pour le représentant de l’Agence urbaine Rabat-Salé, les études sont à un stade très avancé. Elles ont pour but de préciser davantage les fonctionnalités de toutes les composantes, procéder au renouvellement de la ville, exploiter de manière rationnelle les atouts existants et réorienter la ville pour qu’elle tire profit de son emplacement à côté de Rabat sur l’axe Kénitra.
Ce dernier a donné un aperçu sur nombre de projets tels que celui de la ville médicale, du marché Outlet à Sala Al Jadida, du déplacement de la prison civile à Shoul et de la création de nouveaux pôles et de nouvelles zones stratégiques dans le but de promouvoir l’investissement, renforcer l’attractivité de la ville et intégrer le secteur informel dans le formel. Il est vrai que la ville sera reconstruite sur elle, mais il est aussi possible d’en faire une grande métropole capable de satisfaire les besoins de ses habitants, a-t-il laissé entendre.
D’autres interventions non moins importantes ont marqué cette journée.
M’Barek Tafsi