« Mon Frère Fantôme » de Mahi Binebine

Une magnifique réflexion sur la condition humaine

Par jeux de miroirs, le romancier Mahi Binebine offre une magnifique réflexion sur la condition humaine dans son nouveau roman « Mon Frère Fantôme », dont la cérémonie de signature a eu lieu, vendredi soir au centre culturel « Les Etoiles de Jamaâ El Fna » à Marrakech.

Publié chez Les Éditions Le Fennec, cet ouvrage de 227 pages chevauche entre conte social et roman initiatique pour entraîner le lecteur au cœur de l’ancienne médina de la cité ocre, à travers l’histoire de deux personnages qui cohabitent dans un même corps.

Né dans les ruelles obscures de Marrakech, d’une mère sans le sou mais pleine d’espoir, le jeune Kamal donnerait tout pour faire entrer le soleil dans la maison familiale. Il possède le don des langues, l’instinct de la rencontre, l’habileté du dialogue. Il veut réussir, s’en sortir. Mais dans son corps cohabitent deux personnages, qui ne sont d’accord sur rien. À la fois frères siamois et frères ennemis, l’un entreprend quand l’autre paresse.

L’un est adepte de l’ordre quand l’autre se complaît dans le chaos. Qui des deux l’emportera sur l’autre ? Alors que l’ombre des immenses eucalyptus se confond avec la poussière des moteurs de mobylettes trafiqués, Kamal court à la recherche de son avenir.

« J’ai choisi ce lieu magnifique pour la première présentation Maroc de mon dernier roman +Mon Frère Fantôme+ qui raconte l’histoire de deux personnages qui cohabitent dans un même corps, qui se disputent, se chamaillent… », a souligné M. Binebine dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée d’information en continu de la MAP, en marge de la cérémonie de signature.

« C’est un personnage double qui s’appelle Kamel et je raconte un peu son histoire, sympathique mais tragique aussi vers la fin », a relevé le peintre, sculpteur, romancier, membre actif de la Société Civile et « enfant de Marrakech », qui vient de signer son douzième roman, dont « Les étoiles de Sidi Moumen », qui a été adapté au cinéma par Nabil Ayouch sous le titre Les chevaux de Dieu (primé à Cannes).

Dans un cadre magique, merveilleux presque irréel ou la culture rencontre la jeunesse et la créativité, cette cérémonie s’est ouverte avec une lecture de passages émouvants du roman par l’auteur lui-même, accompagnée du luth enchanteur du grand maitre, M. Abderrahim Saher.

Il s’en est suivie la présentation du roman et les différentes lectures de haut niveau d’un parterre d’académiciens, d’étudiants, d’artistes, d’écrivains et de penseurs, notamment Edgar Morin, Sabah Abou Essalam et Fouad Laaroui.

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