Ouverture des travaux de la deuxième session de l’année législative 2022-2023

Chambre des conseillers

La Chambre des conseillers a ouvert vendredi les travaux de sa deuxième session de l’année législative 2022-2023, conformément aux dispositions de l’article 65 de la constitution et de l’article 18 du règlement intérieur de la Chambre.
Dans une allocution lors de la séance d’ouverture, le président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, s’est félicité des nombreuses réalisations accomplies avec la contribution de l’ensemble des groupes et groupements parlementaires et des commissions permanentes et temporaires, et la mobilisation de l’appareil administratif de la Chambre lors de la session précédente, en particulier dans les domaines de la législation, de l’évaluation des politiques publiques, des relations extérieures et de la diplomatie parlementaire, outre la consolidation de son rôle dans l’accueil des forums nationaux sur des questions focalisant l’intérêt de l’opinion publique nationale et s’érigeant en priorité pour la Chambre.
M. Mayara est revenu à cette occasion sur la récente décision prise par le Groupe d’action financière (GAFI) à l’unanimité de ses membres, concernant la sortie du Maroc de la liste grise, après évaluation de l’harmonisation du dispositif national avec les normes internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, depuis que le plan d’action du Royaume a été approuvé par ce groupe en février 2021, estimant que cette décision renforce la place du Royaume et sa réputation au niveau international.
La Chambre des conseillers est appelée au cours de cette session, a poursuivi M. Mayara, à contribuer au développement du système juridique national au service des priorités faisant l’unanimité, notamment la réhabilitation du système de santé et la généralisation de la couverture sociale, en se prononçant sur le projet de loi relatif à la coopération mutuelle, et les projets de loi soumis par la Chambre des représentants, et portant sur la création de la haute autorité de la santé, de l’agence nationale du sang et ses dérivés, et de l’agence marocaine du médicament et des produits de santé.
Lors de cette session, a-t-il ajouté, la Chambre des conseillers va s’employer, en coordination avec le gouvernement, à interagir positivement avec les initiatives législatives des conseillers, afin de réaliser un équilibre à ce niveau entre les deux chambres.
Concernant le contrôle de l’action gouvernementale, M. Mayara a insisté sur la nécessité de mettre à profit les différents mécanismes de contrôle institués par la constitution au profit de l’intérêt public, en particulier les sessions hebdomadaires et mensuelle de questions orales, « qui devraient être une véritable plateforme pour un débat ouvert et constructif avec le gouvernement, pour résoudre les problèmes découlant de la situation actuelle ».
Par ailleurs, M. Mayara a indiqué que les questions écrites et orales ont été posées durant la période séparant les deux sessions, se félicitant de l’effort notable déployé par le ministère délégué chargé des relations avec le parlement dans son travail de coordination concernant les réponses aux questions écrites, qui s’élevait à un total de 1.144 réponses écrites reçues par la Chambre, notant que le nombre de questions déposées a augmenté en comparaison avec la session d’octobre 2022.
S’agissant de la diplomatie parlementaire, M. Mayara a exprimé la fierté de la Chambre des acquis diplomatiques réalisés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que des grandes changements survenus en faveur du soutien à l’intégrité territoriale du Royaume, soulignant que « la reconnaissance américaine de la marocanité des provinces du Sud du Royaume a marqué un tournant important dans la défense des droits légitimes du Royaume, de même que la position du Royaume d’Espagne soutenant le plan marocain d’autonomie comme étant le cadre le plus adéquat et le plus sérieux pour la résolution du dossier du Sahara marocain, une position qui est le fruit de la rencontre historique entre Sa Majesté le Roi et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez (…), a donné une impulsion positive aux échanges commerciaux et aux relations économiques et culturelles entre les deux pays ».
Il a relevé, dans ce sens, que la Chambre des représentants accompagne et soutient cette nouvelle dynamique pour que les relations entre les deux Royaumes marocaine et espagnole continuent à incarner le modèle des relations du voisinage constructif et solidaire, notant que « la reconnaissance par de nombreux Etats européens et de la majorité des Etats arabes et africaines de l’importance du plan d’autonomie marocain pour tourner définitivement la page du conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara, la présence marocaine croissante dans le continent africain, et la symbiose nationale permanente au service de la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, nous impose en tant que parlementaires de redoubler d’efforts dans le cadre des rassemblements parlementaires et au niveau bilatéral, pour contrer toutes les allégations et les mensonges visant à porter atteinte à ces acquis ».
M. Mayara a assuré dans ce sens que « la Chambre des représentants poursuivra le renforcement de son implication dans des unions et des associations parlementaires régionales, continentales et internationales ainsi que dans le cadre bilatéral pour la défense, au sein du système de la diplomatie nationale, des enjeux stratégiques et vitaux du Royaume du Maroc, à leur tête la première cause nationale ».
Il a fait observer à cet égard que la Chambre envisage, avec l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée, d’organiser la deuxième édition du Forum économique parlementaire de Marrakech, qui sera axée sur le continent africain, outre l’organisation par le Parlement marocain, à travers ses deux chambres, et l’Union interparlementaire, des travaux de la Conférence parlementaire sur le « Dialogue des religions : Ensemble au service de notre avenir commun », avec l’appui de l’Alliance des civilisations des Nations Unies et la Rabita mohammadia des oulémas. 

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