Promouvoir la région Drâa Tafilalet

Il ne fait pas de doute que la charte nationale des investissements nouvellement adoptée, aspire à garantir la justice territoriale sur l’ensemble de la Nation. Ce code qui performe son précédent, fut unanimement apprécié de par les nouveautés en perspective, en vue d’impulser une dynamique à grande vitesse dans les turbines de l’économie du pays.

Nonobstant, la mise en application de cette trouvaille qu’on avait espérée équitable et viable dans toutes les régions, tombait encore une fois dans la ségrégation déconcertante. On indiquera à titre d’exemple, la situation de la région de Drâa Tafilalet qui « moisit » toujours dans l’exclusion, à plus d’un titre, d’autant plus qu’elle regorge d’un potentiel inestimable.

On ne comprendra jamais pourquoi les investissements publics des grands chantiers s’obstinent d’une opiniâtreté manifeste à «marginaliser» ces bouts de terre du sud-est du Royaume, en matière de désenclavements et d’accessibilités dans tous les sens. En fait, on aura déploré que cette région ne soit pas encore dotée d’autoroutes depuis Agadir ni depuis Marrakech.

Le projet de Tichka pour faciliter le déplacement des visiteurs et le transport des marchandises est au stade des études effectuées, il y a des lustres, alors que l’état désastreux de la route ne cesse de causer de collisions meurtrières.

C’est plutôt une désillusion que de se vanter d’équité face à cette disparité flagrante dont souffrent les localités de la région laissée-pour-compte, alors que toute la majorité d’investissement public est déferlée sur une minorité de ses homologues du centre. Il faut bien dire que les inégalités de traitement inter-régional ne génèrent que la frustration collective à propos de répartition des ressources budgétaires de l’Etat…

Comment pourrait-on alors drainer les investisseurs dans une région sans attractivité ni connectivité ? En attendant que ce «désintérêt» se dissipe du côté des services centraux étatiques à l’adresse de la région désabusée et que la mise en œuvre de la charte nationale d’investissement soit généralisée, de manière équitable, il va falloir s’atteler résolument à optimiser et rentabiliser le produit du terroir dont se singularise la région en particulier la Rose, le Safran, le henné, les plantes médicinales…

En fait, avec un volontarisme avéré et dans l’attente d’éjecter d’importants fonds afin d’amorcer les grands travaux dans les multiples départements de la région, tel qu’on avait fait à Ouarzazate dans le cadre des opérations Nour en vue de mettre sur orbite la politique des énergies renouvelables, l’Etat se devrait de débloquer des capitaux en direction de ces produits locaux en direction des petits et moyens exploitants de la paysannerie, à travers la fondation de logistiques d’exploitation et des accès de commercialisation.

Et ce n’est guère avec des visites des moussems périodiques en fanfare qu’on va soutenir tous ces produits, mais en mettant en avant une véritable stratégie nationale de promotion et d’expansion dont le producteur serait à la fois le centre de cet effort et bénéficiaire des fruits !

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