Lors de son AGO à Rabat

La Fondation Ali Yata a tenu,  jeudi 6 juillet 2023 au siège national du PPS à Rabat, son Assemblée générale ordinaire (AGO), sous la présidence de Abdelouahed Souhail, membre du bureau politique du PPS et président sortant de la Fondation.

Intervenant à la fin du débat sur le rapport moral, le Secrétaire général du PPS, Mohammed Nabil Benabdallah, a insisté sur la charge symbolique et historique du leader national Ali Yata, en tant que grand dirigeant politique du parti communiste marocain, du parti de la libération et du socialisme  et du PPS. Pour lui, feu Ali Yata est un « symbole, une histoire, un patrimoine  et une pensée renouvelée », qui demeure l’un « des défenseurs notables des questions de la patrie et du peuple, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur », et ce « à travers son action politique sur le terrain et au sein du parlement et de la presse ». Son combat reste « lié à la lutte de la gauche et au triomphe des valeurs de progrès, de liberté, de justice sociale et de d’égalité… ».

Le SG du PPS a également exposé un certain  nombre de missions et des attentes perspectivistes placées sur la Fondation, tout en suggérant que la composition de sa future direction « allie entre la présence de la première génération de militants fondateurs, en tant que prolongement historique et référentiel, et l’actuelle génération des jeunes ainsi que les potentialités féminines, en plus d’une ouverture sur les potentialités et experts intellectuels et scientifiques dans la diversité de leurs domaines d’action ».

Nabil Benabdallah a également insisté sur la nécessité que « le futur bureau  veille à présenter une valeur ajoutée afin de donner à la Fondation son réel poids au sein de l’espace culturel et du rayonnement national » et aura des obligations de résultats au niveau des missions à accomplir, étant donné que le fait de faire partie de cette institution ne doit pas avoir un caractère purement honorifique.

Soulignons qu’au début de cette réunion, le président sortant de la fondation, Abdelouahad Souhail a tenu à exprimer, dans son rapport, la reconnaissance de la Fondation à SM le Roi Mohammed VI pour l’intérêt manifesté à la création de cette institution et à souligner la profondeur des significations du message royal adressé aux participants à l’Assemblée constitutive de celle-ci.

Dans son message, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait en effet rendu un hommage appuyé à la mémoire de Feu Ali Yata pour «son engagement sérieux et responsable en faveur des Causes nationales qu’il plaçait au cœur de sa pensée et de son militantisme, en les élevant au rang de priorité».

Dans son rapport, Abdelouahed Souhail a rappelé qu’au lendemain de son élection à la fin du mois de février 2020, l’équipe dirigeante sortante avait notamment programmé une série d’activités et de tâches dans l’objectif de contribuer à la préservation et à l’enrichissement du patrimoine de la Fondation et du parti. L’ambition de l’équipe étant d’ériger la Fondation en véritable plateforme de diffusion du savoir et de la connaissance, tout en concentrant son travail sur la mémoire et l’archivage du patrimoine intellectuel et théorique d’Ali Yata, a-t-il expliqué.

Malheureusement, la crise de la pandémie du Coronavirus a porté un coup dur à ce programme en empêchant l’organisation d’un grand nombre d’activités prévues, a-t-il déploré, tout en faisant savoir que la Fondation manquait de moyens matériels pour y faire face.

C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de rapport financier à exposercar la Fondation ne dispose pas de budget, a-t-il dit, avant d’appeler les membres de l’Assemblée à rechercher le moyen de résoudre cette épineuse question financière, qui pénalise l’action de la Fondation.

Outre la crise du Coronavirus, la Fondation qui ne dispose pas de ses propres moyens, avait souffert d’autres facteurs circonstanciels, au lendemain de la sortie du PPS du gouvernement.

Partant de son expérience, Abdelouahed Souheil a souligné in fine la nécessité pour la Fondation de bénéficier du soutien financier requis et de se créer un réseau de membres associés ouvert sur l’ensemble des intellectuels marocains. Elle se doit aussi de se doter d’un programme avec des objectifs clairs d’étape à réaliser dans le but majeur de s’acquitter de sa tâche visant à contribuer à pérenniser et à préserver pour les générations présentes et futures et à enrichir le patrimoine «Ali Yata», l’intellectuel, le militant, le patriote, le parlementaire, le visionnaire, le philosophe, le journaliste, le dirigeant et le représentant de la gauche marocaine, socialiste, progressiste et démocrate.

Après l’adoption à l’unanimité du rapport moral, l’Assemblée génération a élu Rachid Roukbane nouveau président de la Fondation Ali Yata.

Tout en remerciant les membres de l’assemblée générale de la confiance placée en lui, Roukbane a fait part de sa disposition à ne ménager aucun effort pour être à la hauteur de la lourde tâche de pilotage d’une Fondation aussi prestigieuse que celle d’Ali Yata.

 Il a également appelé à la mobilisation de tous pour relever le défi de permettre à la Fondation Ali Yata de jouer pleinement son rôle non pas en tant qu’organisation parallèle du parti mais en tant que plateforme de réflexion et d’échange, totalement ouverte sur les élites intellectuelles marocaines.

In fine, l’Assemblée générale s’est donné rendez-vous dans une quinzaine de jours pour élaborer la vision et le programme d’action à soumettre pour adoption par les structures de la Fondation.

Pour rappel, la Fondation Ali Yata a été créée en 2017, pour contribuer avec la Fondation Abderrahim Bouâabid (USFP) et la Fondation Allal El Fassi (Istiqlal) à enrichir l’espace de dialogue, d’échange et de réflexion aux niveaux national et international.

M’Barek Tafsi