La bonne gouvernance constitue, à coup sûr, l’une des problématiques majeures de la mise en application du dispositif institutionnel de la régionalisation avancée. Cette nouvelle expérience représentative que notre pays tente de faire valoir, il y a juste quelques années, nécessite une parfaite appréhension du texte en vigueur et une profonde assimilation du contexte de l’étape.
Jusqu’ici, l’épreuve s’avère délicate, dans nombre de régions qui, encore ankylosées par les séquelles de l’ancien mode de gestion de l’action régionale, ne parviennent pas à sortir du tunnel obscur.
À cet égard, on essaiera de porter un regard comparatif sur deux types de gouvernance régionale, à savoir, Souss Massa et Drâa Tafilalet. Deux régions limitrophes dont les attentes essentielles, à caractère socioéconomiques, semblent identiques. On conviendra, sans risque de ne se tromper ni de se contredire, que la fluidité de gestion dont fait preuve la présidence au niveau de la première région suscitée, parait allier, avec aisance et sagesse, le texte et le contexte de ce nouvel examen institutionnel, en cours de défrichement.
En revanche, la présidence de la seconde région susmentionnée « barbotte » dans une série de dysfonctionnements d’ordre procédurière. « Le style est l’Homme ! », disait Georges-Louis de Buffon, lors de son discours prononcé à l’académie française, au 18ème siècle. Cette citation subtile explique, en grande partie, le comportement inné des deux personnages, sans connotation politique. L’un excelle dans le tact et la dextérité vis-à-vis de ses interlocuteurs, l’autre verse dans l’exclusion et le conflit entre antagonistes.
Cependant, en dehors de la conduite personnelle de l’un et l’autre, il y a lieu de rappeler que le texte régional est au-dessus de toute considération. S’y conformer à la lettre est avant tout, une volonté de respect de l’Etat de droit auquel on aspire sans restriction. Aussi, le contexte étatiste dans laquelle évolue cette expérimentation embryonnaire, conviée à se plier à toutes les exigences requises. Or, ni le texte, encore moins le contexte n’ont été tenus en compte dans la région de Drâa Tafilalet dont la protestation de toutes parts, sème le malaise au sein d’un conseil désuni et mouvementé.
Par contre, on constatera, sans complaisance ni excès, l’esprit de maturité et le climat de communion qui règnent dans les travaux de la région de Souss Massa. Le débat constructif qui s’y déroule autour des défis à relever, témoigne également d’un sens de volontarisme avéré d’aller de l’avant, sans friction partisane sectaire. Ceci étant, il va sans dire que la région traverse, elle aussi, une phase transitoire, appelant à faire montre de beaucoup plus de synergie et d’impulsion, afin de combler les multiples besoins des populations. Toutefois, il convient d’affirmer, encore une fois, que la bonne gouvernance est la clé de voûte de tout essor!
