«Un souffle démocratique nouveau»: «Projet de thèses politiques»

INTRODUCTION GÉNÉRALE:

Le dixième Congrès national du Parti du progrès et du socialisme est une occasion pour réfléchir en profondeur sur les développements de la situation générale et leur impact sur l’évolution du Parti, dans le cadre international, régional et national. En effet, le Parti a toujours tenu, depuis sa création il y a plus de soixante-dix (70) ans, à bien préciser ses concepts et à bien encadrer sa politique avec suffisamment de clarté quant à ses principes, l’imprégnant ainsi du rationalisme qui le met à l’abri de toute déviation possible en l’absence de cette immunisation idéologique et politique. Cette démarche, respectée par le Parti dans tous ses Congrès, est un travail collectif sur lequel veille le Comité Central, en tant que cadre d’expression de l’intelligence partisane collective, et qui confère toute sa valeur à la production intellectuelle et idéologique du Parti, notamment à l’occasion de la préparation du Congrès, en procédant à l’analyse des données et du contexte politiques dans lequel il se tient. Après avoir participé pendant vingt (20) ans à la gestion gouvernementale, le Parti est en droit de s’interroger, dans le cadre d’une réflexion collective globale et complète, sur ce qui a été réalisé et ce qui ne l’a pas été parmi nos objectifs du changement et des réformes démocratiques, loin de toute autosatisfaction béate ou toute auto-flagellation abusive. Ces «thèses politiques» constituent un moment privilégié pour procéder à une profonde et rigoureuse introspection et pour tenter de comprendre le sens de l’étape et prospecter les horizons qui s’annoncent, par rapport aux responsabilités politiques, organisationnelles et historiques du Parti, sachant qu’au cœur de la philosophie organisationnelle sur laquelle s’appuie le Parti se trouve la vertu de la critique et de l’autocritique, auxquelles doit recourir le Parti de manière méthodique pour mieux garantir l’efficience de son action. Le Parti du Progrès et du Socialisme est en effet une école particulière pour mettre l’analyse scientifique et objective au service du «décryptage» d’une réalité complexe et pleine de contradictions. La réalité dans le cadre de laquelle se meut le Parti est, en effet, de nature complexe, tiraillée entre des tendances et des rapports de force contradictoires, à même d’exercer parfois des pressions sur la vie politique et militante, exigeant par conséquent que le Parti fasse preuve d’une assez haute capacité à la fois de résistance, d’objectivité et de clairvoyance pour traverser les zones de «turbulence» avec le moindre coût possible. Et cela, en recourant toujours et sans complaisance, à la sagesse et à l’objectivité, afin de préserver son identité fondamentale dans la prise de position et son expression, à sa manière, et avec le style particulier qui lui est reconnu et qui le distingue dans le champ politique national. Partant de ces considérations de principe, les «thèses politiques» s’articulent, dans une approche logique et cohérente, autour de six (6) axes:

LE PARTI DU PROGRES ET DU SOCIALISME ET LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA SITUATION INTERNATIONALE

CHAPITRE I

LA CRISE DU NEO-LIBERALISME MONDIALISE

La crise dans sa dimension financière

Il est clair que l’adhésion à la mondialisation n’est plus un choix mais un impératif pour tous les pays. Aucun pays ne peut se replier sur soi-même technologiquement, politiquement, économiquement et culturellement. Mais la formule uniformisée de la globalisation que les grandes puissances capitalistes tentent d’imposer ne se fonde pas sur les bases et les valeurs de la coopération, de la solidarité et du partenariat équilibré mais sur la logique de la recherche, avec tous les moyens possibles, du profit sans limites. Ce qui fait perdre aux pays en développement leurs opportunités et leur droit de protéger leurs économies et leurs finances publiques et les prive de la marge requise pour l’adoption de politiques publiques intérieures indépendantes, ne serait-ce que relativement, en particulier dans les pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.

Parmi les contradictions structurelles qu’elle a entraînées, notamment dans son volet relatif à l’échange financier, la « mondialisation sauvage » a transformé les pays en voie de développement en un moyen de pression entre les mains des multinationales et des grandes entreprises des grands pays capitalistes, dans leur lutte contre la classe ouvrière, à travers la politique de «délocalisation», ou la menace de « délocalisation », des unités de production dans des régions et des pays à moindre coût, c’est-à-dire où les salaires sont plus bas et les droits des travailleurs moins bien respectés.

En plus, les gouvernements dans les grands pays capitalistes réduisent les budgets sociaux, tout en poussant vers l’endettement excessif et en imposant la flexibilité de l’emploi pour légaliser le licenciement des travailleurs, en contrepartie de l’augmentation des budgets d’armement, comme c’est le cas des pays de l’OTAN qui envisagent de les augmenter à 2% à l’horizon 2022 à la demande des Etats Unis, le principal pourvoyeur de ces pays en armes.

Cette situation inégale et injuste a donné lieu à des initiatives et à des réactions, organisées même à l’intérieur du système de l’économie du marché, pour mettre fin à la tendance hégémonique des pays du G7, notamment à travers la création du groupe BRICS (qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud, pays représentant presque la moitié de la population mondiale et participant pour 35 % environ au PIB mondial), comme expression de la volonté d’aller vers une situation d’équilibre multipolaire ouvert à d’autres pays.

La crise dans sa dimension économique et sociale

La crise capitaliste, qui s’est déclenchée en 2008 aux Etats Unis, a eu des répercussions négatives sur les différents aspects et formes de l’activité économique et du développement à travers le monde. Les échanges internationaux sont restés sous la domination presque totale des forces et des grands blocs économiques, utilisant pour ce faire leurs outils habituels représentés notamment par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce, ainsi que par leurs multinationales, et ce au détriment des pays en développement, confrontés en l’état des choses, à de grandes difficultés pour préserver véritablement leur souveraineté et retrouver une position économique avec des opportunités, voire des capacités, égales. C’est ce qui provoque la destruction des industries locales et de la modeste exploitation agricole, entraînant de la hausse de l’exode rural, du chômage, de la paupérisation et de la précarisation.

Les dysfonctionnements économiques structurels dans lesquels le système capitaliste se débat traduisent son incapacité de présenter des réponses pertinentes à la question de concilier entre la croissance économique et le progrès numérique et technologique d’une part et la justice et le bien être sociaux d’autre part. Aussi, les mouvements, les expressions et les visions porteurs des valeurs de la gauche demeurent les alternatives qui cristallisent l’espérance et les aspirations des peuples à une vie plus juste et plus digne. De grands pays capitalistes n’hésitent pas à faire appel à des approches empruntées à « la gauche » pour traiter les dysfonctionnements de leur système économique, en renforçant le rôle de l’Etat,en élargissant son domaine d’intervention et de réglementation de l’économie et en s’appuyant sur l’investissement public pour ce faire, en plus d’autres mesures qui confirment la justesse de la dynamique du référentiel socialiste (en non pas des précédentes expériences pratiques).

La crise dans sa dimension écologique

La dimension écologique dans la crise du néolibéralisme n’est pas moins dangereuse ni moins importante que les autres dimensions. Le modèle économique mondial se fonde de plus en plus sur l’augmentation vertigineuse de l’industrialisation et sur une logique productiviste impliquant la destruction des ressources naturelles et des équilibres environnementaux, outre la privation des générations montantes de leur droit à un climat sain.

L’avenir de l’humanité est sérieusement menacé, du fait des changements climatiques inhérents à ce modèle qui ne se préoccupe que de l’objectif du bénéfice rapide et optimal, qui a provoqué le phénomène du réchauffement climatique et l’effet de serre en raison de l’utilisation excessive des énergies fossiles.

C’est ainsi que le réchauffement climatique est susceptible de connaître à l’horizon 2100 une hausse de l’ordre de 3 degrés et de provoquer inéluctablement une augmentation du rythme et de l’intensité des phénomènes naturels extrêmes, tels les inondations, les volcans, la sécheresse, les marées, etc. Ce qui se traduira par la disparition définitive de plusieurs régions du monde et poussera des millions de gens à la migration climatique.

C’est pourquoi le Sommet sur le climat (COP21) a insisté sur la nécessité de la coopération internationale sérieuse, responsable et engagée pour limiter le réchauffement de la terre à 2 degrés Celsius. Si les différents mouvements de la gauche à travers le monde sont à l’avant-garde des porteurs du projet politique écologique, comme moyen de transformation des modes de production et de consommation dans le sens de la préservation des ressources naturelles et de l’adoption d’une économie rationalisée, l’entêtement de certains pays capitalistes à fermer l’œil sur les dangers véritables qui guettent le monde, va provoquer évidemment ce que les sciences spécialisées redoutent, à savoir la destruction de l’écosystème mondial et la mise en danger de l’avenir de la vie sur terre. Ce qui constitue en d’autres termes une menace réellement et extrêmement dangereuse.

Cet avenir est tributaire dans une grande mesure du degré de réussite des mouvements politiques de la gauche, des mouvements écologiques et des forces de la société civile, qui sont porteurs d’alternatives fondées sur la réalisation des valeurs socialistes dont en premier lieu la répartition équitable des richesses, concomitamment avec l’adoption de principes écologiques visant à la préservation de l’environnement et de la diversité biologique, soit une expression de la nouvelle ligne de ce qu’on appelle désormais l’éco- socialisme.

CHAPITRE II

LES MANIFESTATIONS POLITIQUES DE LA CRISE

L’instabilité

Plusieurs pays et régions dans le monde sont confrontés à l’instabilité ou à une stabilité précaire pour des raisons différentes, relatives, souvent dues à l’absence de la démocratie, à l’échec du développement interne et à la lutte violente pour le pouvoir ainsi que pour des raisons en rapport avec les conflits entre les pays au sujet des frontières ou de l’élargissement de leurs influences ou encore pour les ressources naturelles ou autres.

Mais ce qui aggrave plus l’instabilité, et la favorise parfois, c’est l’incapacité relative ou totale de l’Organisation des Nations Unies de prendre et, a fortiori, d’imposer, des résolutions susceptibles de mettre fin à ces conflits, à l’injustice, à l’ingérence, à l’agression et aux menaces.

C’est aussi son incapacité d’assurer la justice internationale, malgré le fait que ses objectifs et ses moyens soient clairs, à travers sa charte, dont la révision est devenue un impératif pressant et nécessaire pour que le système onusien soit plus juste et plus équitable.

Cette situation s’explique surtout par la tentative en permanence de l’Administration américaine de neutraliser les rôles positifs de l’ONU et de geler pratiquement une grande partie de ses activités et de ses initiatives, à travers l’adoption d’un comportement unilatéral pour exhiber sa force et tenter de soumettre les pays, qui ne lui sont pas inféodés, tels la Corée du Nord, le Venezuela, Cuba et l’Iran…

En fait, c’est la poursuite de cette politique qui constitue un véritable danger pour la paix mondiale et qui contribue à l’extension des zones de tension et à l’aggravation de la précarité de la sécurité mondiale, alimentant les réactions extrémistes et le sentiment d’hostilité à l’égard des Etats Unis et de toutes les forces qui les soutiennent dans leurs entreprises, en particulier celles de l’Administration actuelle en faveur de la relance de la course aux armements et du retour à l’influence du complexe militaro-industriel.

Le choix des gouvernements socio-démocrates de rallier le bloc libéral et d’intégrer entièrement l’OTAN ne les a pas seulement conduits à perdre la confiance de leurs peuples, notamment électoralement, en particulier en Europe, mais a provoqué une montée inégale des partis de la droite extrémiste et du populisme, ouvrant en contrepartie la voie grande aux possibilités de la montée de différentes forces de la gauche y compris les mouvements éco-socialistes.

Les conflits armés

Cette situation internationale actuelle s’explique en grande partie par les turbulences issues de l’état unipolaire des relations internationales, des suites de l’effondrement de ce qu’on appelait au cours du siècle dernier le bloc de l’Est, sous la conduite de l’Union Soviétique dans le passé, et des tentatives du libéralisme impérialiste d’imposer une réalité qui justifie sa création d’une thèse imaginaire de droite qui prédit un conflit des civilisations.

La situation mondiale est actuellement marquée par le déclenchement, la poursuite ou la menace de conflits armés internationaux dans de nombreuses régions du monde, telles la guerre en Afghanistan, la guerre en et contre l’Irak, la Syrie, le Yémen et la Libye, et les agressions incessantes d’Israël contre le peuple palestinien et ses droits nationaux légitimes.

Le terrorisme

Le phénomène du terrorisme est l’une des caractéristiques négatives les plus saillantes de la situation internationale, et l’un des plus importants déterminants des politiques nationales et internationales. Si le rejet catégorique du terrorisme et sa ferme condamnation par le Parti du progrès et du socialisme est une évidence,

il est impératif que soit établi un accord international au sujet d’une définition unifiée et objective du terrorisme, pour qu’il ne se transforme pas en justification pour la couverture de politiques et d’orientations protectionnistes et agressives de certains pays et pour la distinction claire entre ce phénomène et le droit des peuples à la résistance contre l’occupation.

Il importe aussi que le traitement du phénomène du terrorisme soit l’objet d’approches qui aillent au fond et à la globalité du phénomène, dans la multiplicité de ses dimensions et la diversité de ses causes. Le tarissement des sources du terrorisme passe nécessairement par la conviction irréfragable et effective qu’il est, d’abord, incolore, sans religion et sans nationalité. Cela passe aussi à travers la mise en lumière de toutes ses dimensions, ses causes et ses caractéristiques intellectuelles, cultuelles, économiques, culturelles, éducatives, sociales, sécuritaires, politiques et de droits humains.

Cela passe enfin par le fait de reconnaitre à tous les pays le droit légitime de protéger leurs territoires et leurs citoyens avec les moyens qu’ils jugent appropriés, avec tout ce que cela suppose, telles la nécessité et la préférence de la protection préventive, à travers surtout le respect de la logique du droit et de l’équité au niveau des relations internationales et au plan national, comme accès au traitement des dysfonctionnements qui débouchent sur la fanatisme aveugle, résultant en partie du sentiment individuel ou collectif de l’injustice et de l’iniquité.

Le Maroc n’est pas une exception en cela. Il fait face à son tour au danger du terrorisme sous un couvert religieux, bien qu’il ait baissé en intensité au cours des dernières années grâce à l’attitude ferme et inébranlable de l’Etat et au rejet par la société marocaine du comportement terroriste, qui est toujours présent, du fait de la mondialisation et de la complexité du phénomène terroriste, qui représente une riposte déviationniste de certains individus et groupes aux problématiques de la réalité compliquée, ce qui requiert une vigilance sociétale accrue et soutenue et davantage de coopération internationale pour cerner le terrorisme sous toutes ses formes et à tous ses niveaux.

CHAPITRE III

QUEL POSITIONNEMENT

ET QUELLE DIPLOMATIE POUR LE MAROC ?

Le nouveau positionnement du Maroc dans le continent africain

La stratégie conduite par le Roi Mohammed VI, fondée sur le renforcement de la présence du Maroc en Afrique à tous les niveaux, et qui a été couronnée par le retour institutionnel du Maroc à l’Union africaine, et la volonté de parvenir à une coopération et à un partenariat fructueux, tenant compte des intérêts de tous, sont des éléments de force positifs, susceptibles de contribuer à la consolidation de la position de notre pays au niveau international en général. Cette dynamique est susceptible aussi de créer de nouvelles possibilités en ce qui concerne la question de notre intégrité territoriale, en tissant notamment des relations d’amitié et en développant sérieusement la diplomatie économique avec des pays et des groupements africains, y compris des pays qui étaient hostiles aux intérêts du Maroc.

La récupération du rôle politique et économique et du rayonnement culturel et religieux reconnus à notre pays historiquement dans l’aire africaine nécessitent la poursuite de la réactivation de la coopération à multiples facettes avec les frères africains et à tous les niveaux officiels et parallèles.

Pour ce qui le concerne, le Parti du progrès et du socialisme, qui a accumulé un actif dans le domaine de la diplomatie parallèle, est appelé à donner une nouvelle impulsion aux échanges et à la coordination avec les composantes politiques, syndicales et civiles africaines, au service des intérêts nationaux supérieurs avec en tête la cause de notre intégrité territoriale. Il apprécie aussi hautement la politique officielle de notre pays à l’égard du dossier des immigrés africains au Maroc et se félicite des mesures visant à leur intégration dans la société et à la protection de leurs droits à tous les niveaux.

Au niveau international (La défense des causes du pays et la diffusion des positions du Parti sur les justes causes)

Le Parti, conformément à sa dimension internationaliste depuis sa création, poursuit dans sa volonté de renforcer ses relations avec les partis amis à travers le monde.

Autant sa présence internationale est liée, par principe, à son identité de gauche, autant il est astreint de se conformer à une approche qui fait de cette présence un moyen de porter les préoccupations et les priorités de la nation et de défendre ses grandes causes et ses intérêts suprêmes, avec en tête notre intégrité territoriale, tout en mettant en avant son bilan positif dans tous les domaines.

L’action du Parti sur le front diplomatique, en tant que composante vivante et authentique du mouvement socialiste international, va se poursuivre pour soutenir les causes de la paix et de la solidarité entre les peuples. Il oeuvrera également pour le renforcement de sa présence et de sa représentation dans les différentes organisations internationales et dans tous les espaces d’échange, de dialogue et fora progressistes mondiaux, pour faire connaitre les causes de la société marocaine et défendre ses intérêts supérieurs, ainsi que pour exposer les positions du parti et ses positionnements, outre la justesse et la spécificité de ses options et orientations en ce qui concerne la vie nationale.

Tout en prônant la centralité de la diplomatie parallèle, le Parti du progrès et du socialisme part du fait qu’elle constitue un appui essentiel à la diplomatie officielle, ce qui requiert de réaliser leur complémentarité et leur convergence pour permettre à notre pays d’assumer efficacement ses engagements naturels envers la situation internationale, contribuant ainsi à la préservation des intérêts supérieurs du pays et de la paix mondiale.

Compte tenu de l’importance des groupements économiques régionaux, notre pays est appelé à renforcer sa présence au sein des regroupements économiques continentaux, régionaux et internationaux, tout en veillant fermement à s’assurer les conditions nécessaires pour que cette présence ait un impact positif sur les intérêts stratégiques de notre pays. C’est ainsi qu’il se doit d’appliquer cette approche aux efforts de notre pays visant à adhérer à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et à d’autres groupements et communautés.

Et compte tenu aussi de l’importance économique et géopolitique extrême du partenariat maroco-européen, le Maroc est appelé de même à traiter de manière vigilante et dynamique ce dossier pour la protection de ses intérêts nationaux politiquement, économiquement et socialement.

La profondeur maghrébine revêt une importance particulière pour notre pays. C’est pourquoi, il est vital de poursuivre l’action dans le but de préparer les conditions nécessaires à la construction d’un groupement politique et économique répondant aux aspirations légitimes des peuples maghrébins à la réalisation du rêve du Grand Maghreb fort et capable de jeter les bases du développement durable et du progrès social, et de relever les défis actuels, en particulier en matière de lutte contre le terrorisme, l’immigration, la contrebande et le commerce des armes, des stupéfiants et des êtres humains, etc…, et ce malgré l’entêtement de l’Etat algérien, son opposition à notre intégrité territoriale et la fermeture de ses frontières terrestres, sans parler du déséquilibre flagrant au niveau de la démocratisation et de la stabilité.

Le rôle du PPS dans le soutien aux causes arabes justes

La complémentarité économique, politique et sociale au niveau de la région arabe requiert impérativement la révision de la charte de la Ligue arabe, la réforme et le développement de ses structures, pour lui permettre d’être une partie de la solution et de contribuer effectivement au traitement de la situation catastrophique dans les pays arabes en proie aux pires formes de destruction et d’effritement de leur tissu social, économique, politique, civilisationnel et culturel. Dans ce contexte, il importe de valoriser et de développer les relations distinguées entre le Maroc et les pays du Conseil de coopération du Golfe, au service des intérêts communs et de la solidarité arabe.

A ce propos, le Parti réaffirme son soutien au droit de la Syrie et du Liban à récupérer leurs territoires occupés par Israël, comme il réitère sa solidarité avec les peuples d’Irak, de Libye, de Syrie et du Yémen dans leur aspiration à mettre fin aux agressions terroristes et conflits militaires désastreux et à construire des sociétés de paix, de liberté et de justice sociale.

Le Parti du progrès et du socialisme considère que les espoirs de ces peuples à un lendemain meilleur et à la préservation de l’unité territoriale de leurs pays, à la cohésion du tissu social et à la préservation de la souveraineté nationale, ne peuvent se réaliser qu’avec la décision des différentes forces nationales dans ces pays de donner la priorité à la logique du dialogue, du consensus et du rejet du recours au «soutien» étranger conditionnel. Ces aspirations ne peuvent non plus se réaliser que dans une perspective démocratique, qui est à même de garantir les opportunités de réforme dans le cadre de la stabilité et de la souveraineté nationale, et d’assurer à toutes les composantes et les parties internes leurs droits et leurs chances de participer à la reconstruction nationale sur des bases solides.

Le Parti du progrès et du socialisme réitère aussi sa solidarité absolue et son soutien total aux combats du vaillant peuple palestinien, à ses droits légitimes dans l’édification d’un Etat palestinien indépendant et unifié, avec Al Qods comme capitale, et à sa lutte pour faire face à la politique de colonisation, aux agressions israéliennes et aux tentatives de dénaturation du cachet authentique d’Al Qods. Le Parti appelle à donner une nouvelle impulsion au dialogue et à la réconciliation entre les factions palestiniennes dans le but de renforcer le front intérieur palestinien. Le parti exprime son appréciation et sa fierté pour toutes les initiatives de solidarité prises par les forces nationales marocaines vives en soutien à la cause du peuple palestinien frère. Penser aux Marocains du Monde, qui constituent une partie intégrante de la nation marocaine, et défendre constamment leurs droits, notamment dans leurs pays d’accueil

 Les Marocains du Monde sont une partie essentielle et une des composantes du peuple marocain. Ils jouissent de leurs pleins droits de citoyenneté. La communauté marocaine est l’une des plus importantes communautés dans de nombreux pays d’accueil, en particulier européens, une source importante de devises fortes pour notre pays et, surtout, une richesse en compétences pouvant être au service du renforcement du rayonnement de notre pays à l’étranger et de la défense de ses causes nationales et de ses intérêts supérieurs.

Et au moment où le phénomène de l’émigration clandestine recule relativement, l’émigration des compétences ne cesse de croître, ce qui impose à l’Etat le devoir de redoubler d’efforts et de développer des outils et des méthodes pour accompagner toutes les couches de la communauté marocaine établie à l’étranger, y compris ceux qui vivent dans des conditions difficiles, dans le but de protéger leurs intérêts et de leur permettre tous, sans exception aucune, d’exercer leurs droits civils, politiques, économiques et sociaux. Il est également nécessaire de traiter efficacement leurs besoins administratifs, sociaux et culturels, et d’assurer les conditions appropriées pour faire participer les compétences que recèle cette communauté dans le développement de l’économie nationale.

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