Une mise au point de la DGAPR
La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), tout comme l’ensemble des établissements pénitentiaires, traite avec les instances représentatives des avocats, à travers tout le Royaume, conformément à la loi et dans le cadre de la coopération et la confiance mutuelle, étant convaincue de la contribution importante de ces instances au système judiciaire et de leur rôle dans le soutien des justiciables et la défense de leurs droits, souligne mercredi la DGAPR.
Dans une mise au point en réaction au « communiqué de solidarité » publié le 22 février par le Syndicat des avocats du Maroc (SAM), la DGAPR a expliqué que l’avocat objet de ce « communiqué de solidarité » avait porté de dangereuses accusations à l’encontre de l’administration de la prison locale de Nador 2 qui aurait, selon ses dires, réservé à un détenu « un traitement dégradant de sa dignité, enchaîné en milieu carcéral », ajoutant que l’avocat en question sait parfaitement, de par sa profession, que ces pratiques engagent la responsabilité pénale de leurs auteurs.
La DGAPR relève que cet avocat a sciemment prémédité d’induire en erreur l’opinion publique en faisant croire que de tels traitements sont courants au sein des milieux carcéraux, alors que le département de l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion a depuis longtemps rompu avec ces pratiques, comme l’attestent les rapports de diverses instances et institutions nationales, dont le plus récent a été publié par la mission exploratoire émanant de la commission de Justice, de législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants, menée dans certains établissements pénitentiaires.
La DGAPR œuvre, avec ses partenaires institutionnels et associatifs, à diffuser la culture des droits de l’Homme auprès de ses fonctionnaires et ce, en vue de préserver davantage la dignité des détenus et leur réserver un traitement conforme à la loi, souligne la même source.
A cet égard, la DGAPR explique que l’administration de la prion locale de Nador 2, qui n’a nullement violé le droit de l’avocat en question à contacter et à communiquer avec son client, a décidé de le poursuivre en justice en raison de ses graves accusations portées contre elle, sans même chercher à enquêter ou à interagir avec l’établissement pénitentiaire à ce sujet
Elle s’étonne, à cet égard, du contenu du « communiqué de solidarité » rendu public par le SAM soutenant cet avocat sans chercher à savoir la véritable raison de l’ester en justice et ne retenant que l’allégation du « viol de son droit à contacter et à communiquer avec son client ».
Ce cas isolé face auquel l’administration de la prison locale de Nador 2 a été contrainte de se défendre à travers le recours aux instances judiciaires compétentes, ne dissuadera pas la Délégation générale et tous les établissements pénitentiaires de continuer à coopérer avec toutes les instances représentatives des avocats, dans un cadre de confiance mutuelle, conclut la mise au point.