Le syndicat national de la presse marocaine (SNPM) s’est dit offusqué par le verdict rendu mercredi 27 mars à l’encontre des quatre journalistes, poursuivis dans l’affaire Affaire Benchamach, et qui ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et une amende de 10.000 dirhams.
En dépit des efforts déployés pour que le président de la Chambre des conseillers retire sa plainte, ce dernier a failli à ses promesses en insistant à poursuivre les journalistes, se positionnant ainsi comme un adversaire de la liberté d’expression et de la presse dans notre pays, souligne un communiqué du syndicat.
L’instance syndicale a rappelé qu’elle a suit le procès des journalistes depuis son début en émettant l’espoir que justice leur soit rendue mais en vain ! Sachant que les journalistes ont exécuté leur travail avec un grand professionnalisme et ce dans le plein respect de la loi qui pénalise la diffusion de fausses informations, ajoute la même source.
Le syndicat a qualifié d’inéquitable la sentence, tout en faisant porter la responsabilité à Benchamach, qui a transformé la Chambre des conseillers en une institution spécialiste d’intimidation et de poursuites judicaires contre les journalistes au lieu de se pencher sur l’amélioration de l’action législative en matière liberté de presse, lit-on en substance dans le communiqué.
Notons que pendant le procès des journalistes, le président du SNPM a fustigé l’attitude du parquet, en soulignant que la poursuite judicaire contre des journalistes sur la base d’articles de presse portant sur le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la Caisse marocaine de retraite (CMR) constitue une atteinte à la liberté d’expression, à l’exercice des missions de la presse et au droit d’accès à l’information, voire une régression par rapport aux acquis réalisés par notre pays dans ce domaine. Il a même fait savoir qu’il a eu des discussions avec le plaignant, ce dernier lui a confié qu’il n’avait nullement l’intention de nuire aux journalistes. «Sauf que l’évolution de ce dossier nous indique le contraire», a asséné le président du SNPM.
Khalid Darfaf