Bassek Ba Kobhio, Invité d’honneur

Vous savez, quand on parle d’un film, il y a plusieurs niveaux qui se présentent, d’un seul trait d’appréciation. Tout d’abord, on se focalise sur l’organisation de l’activité, en ce qui concerne l’accueil, l’hébergement et les projections.

Sur ce plan, le festival Agadir Cinéma et Migrations est un succès. C’est la troisième fois que je viens ici sur Agadir et je peux déjà vous dire qu’au vu de ses précédentes visites, c’est une réussite incontestable. D’autre part, au niveau de la raison d’être du festival, le phénomène de migrations est indéniablement important, surtout pour un continent tel l’Afrique. En étant camerounais,  je mesure davantage la nécessité de discuter de la question de l’émigration, plus spécialement dans un pays comme le Maroc qui est un espace de passage et de transition. Au-delà de ces deux niveaux d’appréciation, je dirais que le festival est une belle fête à laquelle prend part le public local et ailleurs. C’est un moment agréable de convivialité et de communion humaine.

Au niveau du cinéma, je considère que ces dernières années, il y a eu un développement des rapports entre le Cameroun et le Maroc. A titre personnel, comme délégué du festival Écran Noir, nous avons non seulement des accords de coopération fructueux avec Agadir, mais aussi nous avons tissé des rapports anciens avec le festival thématique africain avec Khouribga.

Sur un autre plan, notre festival est partenaire de la Royal Ait Maroc. Par ce biais, nous avons plusieurs jeunes stagiaires qui viennent au Maroc et à Agadir. Je peux vous assurer donc que nos relations avec le Maroc sont excellentes. Sur le plan littéraire, le Cameroun fut l’invité d’honneur officiel, en septembre dernier.

Nos deux chefs d’État sont constamment soucieux du développement de l’art et la culture de nos peuples respectifs. Le cinéma occupe une place de choix dans ce registre. Le festival d’Agadir Cinéma et Migrations est placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté et, de même, le festival Écran Noir du Cameroun a été reconnu d’utilité publique par notre président.

C’est dire que la dynamique du cinéma dans nos pays correspondants est hautement sollicitée, au service de nos deux peuples mutuels. Il est donc de notre devoir de continuer à renforcer cette relation d’amitié et d’échange pour le bien de notre pays.

Le cinéma est le meilleur de le faire, puisqu’il repose sur l’image, le son et le message. D’un point de vue plus général, nos deux pays ont historiquement placé les intérêts de nos deux peuples au dessus de toute autre considération dans la mesure où nous cherchons ensemble à Faure épanouir nos société et raffermir nos relations.

SEA

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