C’est reparti pour une nouvelle saison 2022-2023

«Sada Al Ibdae»

Depuis huit saisons, l’émission culturelle, «Sada Al Ibdae», qui a changé de jour et d’horaire de diffusion (tous les samedis à Al Oula à 17h30), revient pour cette année 2022-2023 avec force, dans un nouveau décor, avec des thématiques très actuelles et des invités de belle facture. Le Talk-Show culturel, présenté par le journaliste et écrivain Abdelhak Najib, a réussi à fidéliser un grand nombre de téléspectateurs, qui y ont trouvé matière à apprécier des œuvres, à découvrir de nouveaux talents et suivre l’actualité artistique au Maroc. Écrivains, poètes, hommes de théâtre, réalisateurs, acteurs, actrices, musiciens, chanteurs et chanteuses, photographes, chercheurs, historiens, musicologue, anthropologues, archéologues, sociologues, psychiatres, analystes et critiques sont les invités du programme pour décortiquer l’actualité, pour faire la promotion de leurs travaux ou alors apporter des éclairages sur des thématiques souvent bien choisies, avec des invités connus ou moins connus, mais qui font un plateau assez intéressant et animé par un écrivain et journaliste, avec une grande expérience et des dizaines de publications à son actif, un présentateur, toujours décontracté et à l’aise dans ses rapports aux invités. L’équipe autour de lui, supervisée par Driss Drissi, un homme d’expérience au sein de la SNRT, homme de théâtre aussi et réalisateur, est rodée à cet exercice de dynamisme pour ne pas laisser apparaître les temps morts et les blancs, qui parfois peuvent faire mal à un programme de ce type. Mohamed Chouika, critique et professeur de philosophie remplit son rôle de chroniqueur avec sérieux et pose souvent les questions qui fâchent. Meriem Khalil complète ce trio de «Sada Al Ibdae», désormais, très apprécié par une certaine intelligentsia, par les intellectuels, par les universitaires, par les étudiants, par les passionnés d’art et de culture, surtout que les télévisions marocaines n’offrent pas de programme de ce genre pour combler les attentes des téléspectateurs.

«Sada Al Ibdae» remplit ce vide en apportant un regard différent sur la culture, déclinée dans une approche qui refuse l’élitisme et va à la rencontre du public, dans ses plus larges franges.  Le choix de faire une émission en darija bien soignée est un atout important qui garantit justement le succès d’un programme dont le crédo est la culture pour tous. L’élément de la langue est capital dans ce sens que l’on peut s’adresser à un grand nombre de personnes et pas uniquement aux «intellectuels» dans un jargon bien établi qui peut parfois devenir barbant. C’est ce qui explique son taux d’audience qui a dépassé les 2 millions de téléspectateurs. Avec des millions d’autres écrans connectés. Reste qu’un plus de décontraction à l’instar de ce qui se fait ailleurs dans les émissions de ce genre ferait beaucoup de bien à ce programme, qui peut franchement s’améliorer par le rire, par la rigolade, un esprit plus léger, sans tomber dans la légèreté, pour faire de ce début de soirée du week-end un moment de détente, d’apprentissage, de convivialité et d’humour. Souriez plus, la culture, c’est gai ! 

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