En pleine déliquescence, le régime algérien délire et accuse le Maroc

La Kabylie et son peuple brulent

Un feu de foret est une catastrophe naturelle dans tous les pays du monde, sauf en Algérie. Il est l’œuvre d’un complot maroco-sioniste, avec la complicité  des séparatistes kabyles  et des fachos islamo-arabes financés par la Turquie. Ce trouble de la vision développé depuis belles lurettes par les vieux généraux moribonds du voisin de l’Est, qui frise une stupidité incurable, renseigne sur l’état de dégénérescence atteint par le régime d’Alger et ses pantins au palais Al Mouradia. Pour, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Mohammed Nabil Benabdallah, l’attitude ubuesque et cynique des «dirigeants et du régime algériens, qui ont complètement perdu la raison et la boussole, tient à leur refus catégorique de toute proposition ou offre d’ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. »

Najib Amrani

Les feux de forêt ravagent les quatre coins du globe. « De l’Amérique du Nord à l’Indonésie, le monde est aux prises avec d’impressionnants incendies de forêt qui se sont propagés à de nombreuses régions du monde », selon le Système de Gestion des Informations et des ressources sur les incendies de l’agence spatiale américaine, NASA.

Alerte onusienne

L’ONU avait même lancé une Alerte rouge sur la planète. Dans son rapport, le GIEC (le groupe d’experts climat de l’ONU) a tiré la sonnette d’alarme il y a quelques semaines sur l’accélération du réchauffement climatique – excédant les +1,5° dès 2030 – ses effets sont déjà visibles. En témoigne la série exceptionnelle de catastrophes naturelles depuis le début de l’année, qui a coûté la vie de 4500 personnes dans le monde.

La myopie des généraux

Mais en Algérie, les éminentes grises du « Haut conseil de sécurité », réunis sous la présidence de Abdelmejid Tebboune, ont une autre version des faits.  Ainsi, les généraux algériens, grâce à leurs ingénieux services de renseignement, qui se sont distingués par leur incompétence et leur inefficacité dans la gestion des incendies en Kabylie, ont conclu à «  l’implication de deux organisations terroristes, MAK  (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, basé en France)  et le mouvement Rachad (basé à Londres), avérée dans leur déclenchement des incendies et dans l’assassinat du regretté Djamel Bensmaïl. Le président Tebboune a ainsi  ordonné l’arrestation « des individus impliqués dans les deux crimes, ainsi que tous les membres des deux mouvements terroristes qui menacent la sécurité publique et l’unité nationale, jusqu’à leur éradication totale, notamment le +MAK+ qui reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste. » rien que cela.

Le communiqué du très « Haut conseil de sécurité » algérien a même jugé que devant « Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie » nécessaire de  revoir « les relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest ».

La théorie du complot

La politologue algérienne, Louisa Ait Hamadouche, professeure à la faculté des sciences politiques et des relations internationales à l’Université d’Alger 3, résume parfaitement la situation dans laquelle se sont engloutis le président  et le régime algérien. Dans un entretien accordé à un média électronique algérien,  Ait Hamadouche estime … qu’ « il est aisé de comprendre pourquoi le chef de l’Etat recourt dans sa communication de crise à la stratégie du bouc émissaire.  En imputant le déclenchement des  incendies à des actes criminels, il « réduit la responsabilité de tous ceux qui doivent veiller à la sécurité de la région et garantir les moyens de prévention et de réaction rapide. En effet, ajoute-t-elle, des incendies criminels sont par définition imprévisibles, concomitants, violents, nombreux…Enfin, ajoute-t-elle, cette stratégie est le prolongement de toutes ses postures qui consistent à incriminer des « parties opaques » d’être derrière tous les dysfonctionnements (rupture d’approvisionnement en liquidités, eau, électricité, oxygène…).

En fait, le régime algérien qui se nourrit et se maintient grâce au conflit avec ses voisins et notamment avec le Maroc, a besoin se créer des ennemis pour conserver la main mise de l’armée et des généraux sur le pays et sur richesses. Cette thèse est confortée par Louisa Ait Hamadouche dans son analyse. En désignant un bouc émissaire de type criminel, – avant même les résultats des enquêtes -, le régime algérien se permet « d’appliquer une réponse exclusivement sécuritaire au lieu de regarder froidement ce qui n’a pas fonctionné dans les plans de gestion et de prévention des catastrophes. »

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