Glissade communicationnelle

La semaine passée, des milliers de conducteurs marocains ont été embarqués de force dans un événement peu commun. La récente dépression climatique a ramené avec elle une vague de froid tellement appuyée qu’elle a gelé humidité et précipitations, à des hauteurs inhabituellement basses (jusqu’à 900m d’altitude).

Pris par surprise, les conducteurs peu accoutumés à conduire sous ces conditions ont eu de la peine à maintenir leurs véhicules sur l’asphalte, et le verglas a envoyé des centaines de véhicules sur le bas-côté de plusieurs routes nationales. En somme, ce fut une semaine riche en accidents, ce qui ne passe pas sans relever plusieurs remarques.

Primo, les campagnes de sensibilisation aux risques de glissades manquent cruellement. On a remarqué l’absence notable de communication autour du sujet sur les divers médias audiovisuels et écrits. Il appartient pourtant aux instances nationales concernées d’enclencher ce genre de campagnes en partenariat avec les médias à chaque épisode neigeux qui se profile. Deusio, fait regrettable, le conducteur marocain ne sait pas encore se comporter face à la neige et au verglas.

L’utilisation de pneus d’hiver, voire plus simple, d’une chaine neige, cet accessoire nécessaire pour la conduite sur verglas, est une culture quasi-absente chez lui. Pourtant, il suffit d’en acquérir une et de la laisser dans son coffre, comme il se fait pour l’extincteur ou encore la crique. C’est une anomalie comportementale à mettre sur le compte du manque de sensibilisation aux risques encourus, notamment les glissades.

Un risque sur lequel peu d’attention est portée depuis les premiers cours que reçoit le conducteur à l’auto-école, et jusqu’au moment où il ne peut, malheureusement, que constater les dégâts.

I.E.M

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