La musique marocaine est en deuil. Le milieu artistique vient de perdre l’un de ses fils prodiges, Jilali Belmahdi. Une autre pyramide qui s’en est allée vers d’autres cieux.
C’est mardi 6 mars que le musicien a tiré sa révérence à l’âge de 84 ans à Rabat. On le savait très malade ces derniers mois. Jilali est décédé après une lutte acharnée contre la maladie.
Le chanteur a laissé derrière lui un répertoire riche portant sa touche artistique et sa maîtrise parfaite de l’instrument. Ce n’est pas un simple violoniste qui s’en est allé. Jilali Belmahdi était aussi un maître qui a transmis son art et les secrets de son talent à des générations de musiciens.
Né dans la ville de Fès en 1934, le musicien a fait ses premiers pas dans le domaine de la musique aux côtés de son frère Mohamed Belmahdi, le célèbre violoniste et compositeur de la chanson «raiait farha». Le virtuose était issu d’une famille qui avait la musique dans les gènes. Très jeune, son frère lui a appris à jouer à deux instruments, à savoir le violon et l’Oud. C’est en 1950 que Jilali a entamé véritablement sa carrière artistique avec l’orchestre «ALinbiaat».
C’est en 1957 que l’artiste talentueux a intégré l’orchestre «Almounwaat» présidé à l’époque par Ahmed Chajii avant de rejoindre par la suite l’orchestre nationale d’Al Idaa Watania.
Jilali Belmahdi compte à son actif plus de 26 travaux artistiques dont «farhat Ouarzazate», l’un de ses plus célèbres titres. Le défunt a composé plusieurs chansons, notamment pour les jeunes chanteurs et musiciens marocains dont Latifa Amal, Mohamed Ali et bien d’autres noms. Après plus de 60 ans d’exercice, le défunt restera gravé dans la mémoire des Marocains par ses chansons et ses compositions.
Mohamed Nait Youssef