Mal de dos
Ouardirhi Abdelaziz
Le mal de dos touche des millions de personnes. On estime que 80% des gens seront amenés à souffrir d’un mal de dos au cours de leur vie, notre mode de vie de plus en plus sédentaire s’ajoutant à un rythme effréné ne met personne à l’abri des maux de dos.
On croit souvent à tort que celui-ci ne touche que les personnes âgées et les adultes. En réalité, les enfants peuvent eux aussi en être atteints.
La prévention s’impose donc pour tous.
Des chiffres qui interpellent
En 2020, 619 millions de personnes dans le monde souffraient de lombalgie et on estime qu’elles seront 843 millions d’ici à 2050, en grande partie sous l’effet de la croissance démographique et du vieillissement.
On estime que 80% des gens seront amenés à souffrir d’un mal de dos au cours de leur vie et chaque année, environ 15 à 20% des adultes souffrent de douleurs lombaires, représentant ainsi l’une des principales causes de handicap dans la population active.
Mais, il faut reconnaitre aussi que les personnes sédentaires sont très exposées. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 60 % de la population n’atteint pas le niveau d’activité physique recommandé pour favoriser une bonne santé. Certaines personnes peuvent y être plus vulnérables, soit les 45 ans et plus, celles travaillant assis toute la journée devant l’ordinateur. C’est le cas de très nombreux journalistes, ou des chauffeurs de véhicules, obligés de rester sur leur siège sur de longs trajets, ou les travailleurs appelés à manutentionner de lourdes charges. Notre dos est continuellement sollicité pour se lever, s’assoir, se pencher, porter, se tourner, etc. Ces maux de dos peuvent survenir soudainement ou bien se développer lentement.
Un motif de consultation médical fréquent
De nos jours, le nombre de personnes qui consultent pour le mal de dos est phénoménal. C’est un problème de santé très fréquent, les médecins généralistes et les spécialistes reçoivent chaque jour des patients qui se plaignent de douleurs dorsales.
Ces douleurs sont souvent causés par la station debout prolongée (chirurgiens – infirmière – agent de circulation …), ou lorsqu’on reste assis au bureau pendant de longues heures, les disques vertébraux sont forcés de se déplacer. Ce qui entraine à la longue une situation connue sous le nom de hernie discale.
C’est quoi une hernie discale ?
Une hernie discale est une lésion atteignant le rachis (colonne vertébrale. Le rachis (colonne vertébrale) est composé de 32 vertèbres. Il existe des disques qui amortissent les chocs entre chacune des vertèbres. Les disques sont dotés d’une couche externe dure de fibrocartilage et d’une partie intérieure souple semblable à de la gélatine.
Si un disque est pincé brusquement entre deux vertèbres successives (par exemple lorsque l’on soulève une charge trop lourde), la couche externe peut se fissurer (rupture) et provoquer une douleur.
Le mal de dos est généralement classé en fonction de la partie du corps qui est touchée.
Les cervicalgies, les dorsalgies et les lombalgies
Selon le point d’origine de la douleur, on différencie les cervicalgies, les dorsalgies et les lombalgies.
Les lombalgies sont des douleurs de la région constituée par les cinq vertèbres lombaires, ce qui correspond au rachis lombaire. Plus de 80 % des hernies discales se produisent dans la région lombaire (en particulier entre la 4e et la 5e vertèbre lombaire, ou entre la 5e lombaire et la 1ère vertèbre du sacrum).
Une dorsalgie est une douleur dans la région colonne dorsale constituée de 12 vertèbres, et une cervicalgie est une douleur dans le cou. Il y a 7 vertèbres cervicales.
Les signes de la hernie discale
Le principal symptôme de la hernie discale est la douleur, au niveau du cou, d’un bras, du bas du dos ou d’une jambe. Lorsque le disque vertébral est endommagé, une inflammation s’installe dans la zone qui l’entoure. Cette inflammation se traduit par des douleurs, souvent peu intenses. On ressent une sensation de picotement ou de brûlure, de douleur sourde ou vive. On peut également ressentir une douleur ou une faiblesse dans d’autres parties du corps, comme les jambes, les hanches ou la plante des pieds.
Qu’en est-il du traitement ?
Le traitement de la hernie discale est du ressort de votre médecin traitant, et de lui seul. Dans la grande majorité des cas le praticien vous prescrira en première intention des médicaments antalgiques ou une infiltration pour soulager la douleur en attendant que le disque reprenne sa position naturelle. Des séances de kinésithérapie peuvent également être prescrites. Elles sont destinées à éviter que les muscles qui entourent le disque abîmé ne restent contractés en permanence sous l’effet de la douleur, ce qui accroît la pression sur le disque et contribue aux symptômes douloureux. Dans des cas très précis, par exemple lorsqu’un membre est paralysé ou lorsque la douleur perdure et entrave la vie quotidienne, le médecin traitant vous donnera toutes les explications nécessaires, et le traitement le plus adapté à votre cas prendra.
La sédentarité pointée du doigt
La sédentarité est la cause directe de très nombreuses affections, c’est même une préoccupation de santé publique.
La sédentarité est en effet considérée comme facteur de risque important dans l’apparition de nombreuses maladies dont
le surpoids et l’obésité, les maladies veineuses et cardiovasculaires,
certaines pathologies osseuses et bien entendu le mal de dos .
C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande la pratique d’une activité de renforcement musculaire au moins deux jours par semaine pour les adultes âgés de de 18 à 64 ans.
Il a par ailleurs été reconnu qu’une activité physique régulière permet de renforcer la musculature dorsale. Préconisé à titre préventif, le maintien d’une activité physique est également recommandé lorsque vous souffrez du mal de dos.
Prévention de la hernie discale
La prévention de la hernie discale repose sur des mesures destinées à protéger les disques intervertébraux. Une bonne hygiène de vie est à privilégier. Par exemple : Adopter des positions et des gestes qui évitent les fortes pressions sur une partie des disques. Par exemple, s’agenouiller pour prendre un objet au lieu de plier sa colonne, porter un objet en le tenant contre son corps plutôt qu’à bout de bras, pousser les objets lourds plutôt que les tirer.
Maintenir votre dos droit, que ce soit en position debout ou assise. Évitez de porter des talons hauts qui accentuent la cambrure ;
faire du sport afin de muscler votre dos, vos abdominaux ;
éviter d’être en surpoids, pour ne pas soumettre les disques intervertébraux à de grands efforts ou à de fortes pressions ;
procéder à un renforcement musculaire, pour augmenter votre masse musculaire et renforcer vos articulations. Bien vous hydrater.