Le procès à nouveau reporté

d’Agadir alors que leurs voix y étaient fortement attendues pour dénoncer et punir les affres dont a été victime la fille de 14 ans. Le procès de délibération sur l’homicide de Fadma en est ainsi à son troisième report !
A quelques jours de la tenue de l’audience au tribunal de Première instance d’Agadir  en septembre dernier, le Collectif pour l’éradication du travail des petites bonnes, sous la conduite d’Omar El Kindi, appelait les acteurs sociaux à se mobiliser fortement pour décrier les actes portant atteinte aux droits des enfants. Il lançait également un appel au gouvernement, instances nationales et élu(e)s locaux pour faire de la protection des mineures une ligne de mire de leur politique sans toutefois savoir que l’opposition viendrait même des personnes impliquées «de près» dans l’affaire. Surprise ! Les bouches clés du dénouement de cette longue et tragique histoire ont rebroussé chemin. Une décision volontaire ou pas ? Tout semble obscur jusque-là.
Les causes de l’absence des deux femmes-témoins demeurent méconnues. Pression, démotivation, empêchement ou chantage, personne dans l’assistance du tribunal d’Agadir, en septembre dernier, ne saurait expliquer de manière explicite les raisons de ce pas en arrière des deux femmes.
Tout semble aller à contre-courant des efforts des acteurs de la protection et de l’éradication du travail des petites bonnes. Les deux dames reviendront-elles à de meilleurs sentiments pour le prochain procès ? Le procès pourra t-il se dérouler sans les deux témoins ? Selon Omar El Kindi, «tout sera fait pour que les deux femmes puissent prendre part au procès. Cela fait partie des dispositions juridiques qui ont été prises. Le président du tribunal a déjà mis en place des dispositions à cet égard.»
C’est en mars 2013 que Fadma, petite bonne de 14 ans,  a été tuée à Agadir  suite aux sévices corporels de la part de ses employés. Ces derniers s’étaient fait le luxe pendant trois ans de l’exploiter au mépris de son droit de mineure et des dispositions juridiques et légales prohibant le travail des enfants de moins de 15 ans. Jusques là, ils n’ont bénéficié que d’une réclusion attendant que soit prononcé le jugement par les instances judiciaires d’Agadir.

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