La persistance du froid et l’absence de la pluie commencent à inquiéter les agriculteurs. Les prémices d’une très bonne année céréalière risquent d’être compromises. Le retard des pluies affecte le cycle de croissance des graines et par conséquent, la qualité de la production du blé. Les prévisions météorologiques n’annoncent pas l’arrivée des pluies la semaine à venir.
Faut-il s’inquiéter? Il est encore trop tôt pour se prononcer sur le bon déroulement ou non de la campagne agricole 2018/2019, déclare un agriculteur en même temps éleveur de bétail dans la région de Kalaâ Essraghna. De son avis, la pluie a certes tardé, mais des précipitations dans les jours à venir seront salvatrices pour les différentes cultures précoces. Le retard des pluies depuis plus d’un mois déjà aura des effets de ralentissement particulièrement sur les céréales et certains produits maraîchers. L’abondance des pluies au cours du mois d’octobre et novembre derniers a bien alimenté les parcours et les barrages. Néanmoins, estiment d’autres professionnels, les régions Bour sont les premières zones qui vont être affectées par l’absence de la clémence du ciel.
Ces régions dites Bour représentent plus des deux tiers de la surface agricole utile consacrée aux céréales. Du coup, l’inquiétude prend place aujourd’hui dans ces zones céréalières. On craint, d’ailleurs, une stagnation de la croissance des graines et des végétations qui sont à un stade de croissance encore très sensible. Cela peut être aggravé par la baisse des températures enregistrées depuis quelques semaines et la poursuite de la vague de froid dans toutes les régions du Maroc. Selon les professionnels, le Souss et l’Oriental sont aujourd’hui les plus touchés par le froid étant donné la nature de certaines cultures. Côté alimentations du bétail, le risque de voir les prix des aliments flamber n’est pas écarté pour le moment.
D’aucuns estiment que l’espoir reste toujours de mise malgré ce retard des précipitations. La campagne a très bien démarré avec des pluies abondantes et généralisées sur toutes les régions du pays. C’est très avantageux puisque les labours et les semis ont été bien installés. Plus encore, les zones irriguées sont loin d’être touchées par le manque de précipitations. Aussi, la campagne à l’exportation reste toujours à l’abri.
Fairouz El Moduen
Fès-Meknès: La superficie assurée dédiée aux céréales en «hausse conséquente»