Le PPS interpelle le ministre de la Santé
M’Barek Tafsi
Le député Ahmed Abbadi, membre du groupe du progrès et du socialisme (GPS/PPS) à la Chambre des représentants a demandé au ministre de la santé d’agir d’urgence pour mettre fin à la grave détérioration de la situation de la santé mentale dans la province de Taza, suite au vide laissé par la dernière femme médecin spécialiste, qui a quitté le Centre hospitalier provincial Ibn Baja.
En quittant ce centre, ladite spécialiste a abandonné ses patients, dont elle assurait notamment le suivi, et les nouveaux qu’elle recevait, à leur propre sort et aux charlatans, qui les exploitent pour escroquer et soutirer à leurs familles et proches le maximum d’argent, a indiqué le député dans une question écrite au ministre.
Oui, il est vrai que l’hôpital régional Ibn Baja de Taza dispose d’un service de maladies mentales et psychiques, qui comptait 4 spécialistes, mais il est vrai aussi que ce service ne compte plus actuellement aucun médecin, après que le seul médecin spécialiste est actuellement en «congé légal de longue durée» !
Comme partout au Maroc, a rappelé le député, il y a un grand nombre de personnes atteintes de maladies mentales et psychiques à Taza, dont l’état nécessite un suivi médical, un traitement et parfois une hospitalisation.
Malheureusement pour Taza et ses habitants, écrit-il, un certain nombre de ces malades mentaux posent problème pour eux-mêmes, leurs familles et parfois d’autres habitants dans l’espace public.
En l’absence de suivi et de traitement de ces malades, leurs familles ne savent pas quoi faire : soit les abandonner dans l’espace public, soit les interner chez eux. Quant à ceux qui ont des moyens, ils se tournent vers les professionnels du secteur privé, alors que les pauvres tombent sous l’emprise de l’escroquerie des charlatans.
Non traitées, ces maladies (dépression, de toxicomanie, schizophrénie, démence ou autres) ne peuvent que constituer une des causes de mortalité, mais surtout une lourde charge de morbidité pour leurs familles respectives et la société en général.